Un nouveau magazine passionnant pour les gens comme moi qui aiment écrire.

Un trimestriel. C’est à la fois une bonne fréquence de parution et c’est trop long.
Je n’ai pas encore fait tous les exercices proposés dans les trois précédents numéros, que je désespérais trouver celui-ci, le quatrième. Heureusement, mon libraire va désormais le recevoir, mais ce sera à partir du 5e numéro qui devrait paraître à la fin du mois de juin.
Vous qui me suivez ou qui tombez par hasard sur mon blog/site, je sais que vous aimez les listes de mots pour démarrer une séance d’écriture. Comme moi. Alors, pour vous, je partage sans tarder l’info trouvée dans ce dernier magazine paru « La machine à écrire ».
J’apprends ainsi l’existence d’un site (rempli de publicités, mais le site est gratuit, on ne peut pas tout avoir dans la vie) qui vous donne des mots aléatoires ! Mais c’est génial 👍 Vous pouvez en choisir entre 1 et 10. Un lien renvoie vers une définition si nécessaire.
Alors, ce soir, je vous invite à jouer avec moi et trois mots aléatoires :
- Bras
- Annonce
- Noisette
Mettez un chronomètre en route. Vous avez vingt minutes pour écrire un texte avec ces trois mots. Ce sont les deux seules consignes obligatoires : les trois mots et les vingt minutes. Pour le reste, vous êtes tout à fait libre 😉
Je joue avec vous et je mettrai mon texte et ceux des personnes qui le souhaitent sous cet article, demain soir, même heure.
Mon texte
Noisette. Il avait les yeux noisette. Non,, il avait des noisettes dans les yeux. C’est tout ce que j’ai vu de lui. Ses noisettes, enfin non, ses yeux. Un regard chocolat. A me faire fondre. J’ai craqué sur ses noisettes, enfin sur ses yeux couleur noisette. Un regard de braise. Chocolat fondu. Je fonds littéralement.
On s’est croisé dans les bois. Logique pour y trouver des noisettes. Au départ, pourtant, ce n’est pas ça que je cherchais. Pour vous annoncer la vérité, dans la forêt, je ne cherchais rien. Rien de rien. Rien du tout. Je me promenais. Tout simplement. Bras dessus, bras dessous avec moi-même. Oui, c’est ça, j’avais rendez-vous avec moi-même. C’est important de prendre aussi soin de soi. De temps en temps.
Et puis, je l’ai croisé. Plutôt, c’est son chemin qui a croisé le mien.
Un regard échangé. Un sourire partagé. Aucun mot, aucun geste.
Ses yeux noisette au chocolat ou chocolat noisette. Je le dévore des yeux. Dans ma tête. Un baiser, pour commencer. Un baiser sur chacune de ses paupières fermées. Puis, ma langue caressant sa peau, lui faisant lever les volets du regard. Une plongée dans son paysage. Une étendue chocolat, goût noisette. D’une petite aspiration, juste ce qu’il faut, ni trop fort, ni trop léger, le paysage chocolat, une noisette à la fois, hop, dans ma bouche ! Hum, quelle saveur ! Un fondant chocolat noisette. Cric, crac, un coup de dents et pssshhiiit, l’océan chocolat se répand dans mon gosier parfumé.
Je m’égare, je suis hagard, je pique un fard face à ce beau regard. Je me gare, je me gare, à me perdre dans cet étrange placard qui me sert de mémoire. Mémoire, cerveau, tout ce qu’il faut. Ça joue au yoyo, ce n’est pas de ma faute. Ma mémoire, mon placard de l’imaginaire, qui ne manque jamais d’air ; placard d’un soir, j’y range tous mes espoirs. Boire, boire jusqu’à plus soif, je veux m’enivrer de tous ces chocolats, de tous ces regards parfumés, de tous ces océans noisette.
