Recette magique pour écrire
Je vais vous décevoir. Il n’existe pas de recette magique. Pas de magie. Mais une recette, oui ! Ma recette ? Ma recette s’appelle volonté. Je dis souvent que « quand on veut, on peut ». Le défi d’écriture auquel j’aime jouer, le Nanowrimo, est un plaisir pour certains comme moi, une torture pour d’autres ou encore une ineptie pour d’autres encore. Au Nano, personne n’est obligé d’y participer. On le fait parce qu’on aime écrire, parce qu’on a envie de jouer, de voir si on va arriver au bout du challenge, si on peut se surpasser. Le Nano pour moi c’est un objectif à atteindre comme pour d’autres qui veulent arrêter de fumer. Ou d’avoir une habitude de sport. Ou un projet à réaliser. Ou… nous avons tous et toutes des buts dans la vie. C’est nous qui les choisissons. Qui les voulons.
Ce défi n’est pas le premier que je fait. Ni le dernier. J’ai commencé en 2012 je crois. Ce n’est que la quatrième fois que je m’enregistre sur la plateforme ad-hoc. Mais la sixième ou septième fois que j’y joue.
Des idées, j’en ai pleins. Des histoires que j’ai envie d’écrire, un peu moins. Des démarrages rapides et incroyables, souvent. En avril 2022, j’avais très bien écrit durant les dix premiers jours. Je m’étais fixé le but des 25.000 mots. Pour me booster, j’avais décidé d’intégrer 30 titres de livres. Du J11 au J18, je n’ai plus rien écrit. Puis j’ai repris un peu. Pour stagner encore un peu plus tard. En réalité, j’ai été prise par les personnages de mon histoire, et une fois que j’avais la fin en tête, ma motivation à écrire est retombée comme un ballon de baudruche dégonflé. Mais je suis arrivée au but et je l’ai même dépassé, sans pour autant atteindre l’objectif du Nano.

Pour cette fois-ci, novembre 2022, je crois que c’est parti comme en avril. Je me fais happer par mon personnage principal. Nous ne sommes qu’au troisième jour et pour l’instant, j’arrive à suivre le programme que je m’étais fixée juste avant le début du Nano.
Ma recette pour écrire facilement, beaucoup, c’est d’utiliser ma réalité et mon imagination. Moi, mon entourage, ce que je vois et ce que j’entends, bref, tout ce que je vis est pour moi une grande source d’inspiration. Je ne fais pas attention du « qu’en dira-t-on ». Je me moque des ragots et des critiques jalouses. Je fais que ce qui me plait au moment où j’en ai envie. Un point c’est tout. J’aime jouer sur les mots, j’aime jongler avec eux, avec leurs sonorité, avec leur silhouette, avec leurs couleurs.
Le Nano, c’est un jeu où nous devons écrire le plus possible. Je me souviens de mon premier Nano : L’atelier d’écriture virtuel. Je n’arrivais pas à voir la fin de l’histoire. J’ai donc écrit un peu n’importe quoi pour la clôturer. ET j’ai vraiment écrit n’importe quoi pour arriver au but ultime : 50.006 mots !

Parfois, j’arrive à aller jusqu’aux bouts de mes idées, parfois non. Tout dépend de ce que je veux faire avec « ça », avec ces histoires.
Mon gros problème à moi, quand j’écris, c’est de me relire après. Cela me pompe. Me gave. M’ennuie. Car écrire et inventer une histoire, c’est comme dessiner : une fois que je suis contente du résultat, qu’il soit finalisé ou pas, j’en reste là.
Pourtant, de tous mes projets Nano, et non-Nano, j’ai trois courts romans que j’aimerais corriger. Peut-être qu’un jour je trouverai le courage, la patience, l’envie et la force nécessaire à ces relectures, ces réécritures, ces corrections ?
Peut-être que je vais choisir de prendre un de ces trois brouillons en main et le jeter dans le défi du camp Nano en avril 2023 ? Peut-être… Pourquoi pas ? C’est une idée comme une autre.
Si vous voulez écrire, écrivez. Peu importe quoi. Ce que vous aimez. C’est en écrivant régulièrement que l’envie arrive et se poursuit. C’est en écrivant souvent qu’on trouve son bon moment pour écrire. C’est en écrivant par-ci par-là qu’on s’apprivoise et qu’on découvre son style, son genre, son envie.
Il y a des lieux pour écrire (dans sa chambre, au salon, dans un café, dehors, intérieur)
Il y a un moment pour écrire (matin, très tôt, à midi ou avant d’aller dormir)
Il y a ce qu’on fait pendant qu’on écrit (écouter de la musique, rester en pyjama, boire son café/thé, dans le silence complet, en vacances, avec un livre comme compagnon, envie de chanter)
Il y a ce qui nous entoure pendant qu’on écrit (un deuil, une situation stressante, une mauvaise nouvelle, un amoureux, une amoureuse, un animal, un bébé, un enfant)
Il y a des raisons pour écrire (se libérer, voyager, inventer, imaginer, un exutoire, un moyen de communication, partager, aider, souffrir)
Alors, ne pensez pas aux autres, faites ce qui vous plait et quand ça vous plait.
Si vous en éprouvez la nécessité, même si c’est un mauvais moment : écrivez.
Si vous en avez envie, mais que vous n’avez pas trop le temps : écrivez.
Si vous avez besoin d’écrire, mais qu’un élément extérieur vous freine : écrivez.
Bref, soyez (clair avec) vous-même. Et … écrivez !
