J’ai des pouvoirs

J’aime cette citation du Bouddha :

Les mots ont le pouvoir de détruire ou de soigner, lorsqu’ils sont justes et généreux, ils peuvent changer le monde.

J’ai terminé mon histoire Nano. Oui ! Et pourtant, je ne suis pas entièrement contente. Non pas, parce que je suis à moins de 500 mots des 30.000 souhaités, car je sais qu’en relisant, je vais pouvoir combler ce trou et atteindre cet objectif, mais parce que la fin me laisse sur ma faim.

J’ai découvert que j’avais des pouvoirs. Ou plutôt, les mots ont des pouvoirs. Mais ça, ce n’est pas nouveau. L’histoire a pris plusieurs chemins détournés pour arrivé à sa fin. Des scènes inédites, des coups de théâtres, des personnages qui se jouent en solo… Grâce à mon super pouvoir sur les mots, j’ai construit une histoire fictive, basée sur des faits réels, sur des gens réels. La sauce a bien pris. L’histoire, je crois, est plausible du début, à la fin. Non seulement, j’ai écrit tous les jours, jusqu’ici, mais je suis parvenue à travailler sur la longueur, sur la durée pour à la fin, avoir une nouvelle bien ficelée.

La fin est, comme d’habitude pour moi, un peu trop rapide, trop brusque. J’ai encore quelques jours pour relire tout ça et surtout retravailler la fin. Mais en attendant, je savoure ma victoire. Ma réussite ! J’ai atteint les objectifs que je m’étais fixés et j’en suis tellement fière !

J’ai eu ce super pouvoir de vie et de mort sur mes personnages. Même si certains ont pris quelques libertés dans leurs dialogues, expressions, comportements, c’est quand même moi qui leur ai donné vie et… mort pour le méchant. Bah oui, il a été tellement méchant qu’il fallait qu’il meurt. Dans un stupide accident de voiture. Bien fait pour lui ! Les mots ont changé mon monde imaginaire ! Mais les mots peuvent aussi changer Votre Monde. Le Nôtre. Le Vrai.

La fin est telle que celle-ci laisse la porte ouverte à une suite ou à une deuxième nouvelle. Mais là, maintenant, à 7h, je ne suis pas sûre de vouloir déjà me replonger dans une nouvelle folie d’écriture :-)

Camp Nano avril 2024 : J8

J’entame la deuxième semaine dans ce défi d’écriture foufou.

La fatigue s’installe. Je me suis inscrite à un atelier de reliure créative. À une heure de route de chez moi. Je n’aime pas conduire. Surtout sur des routes que je ne connais pas. Surtout « si loin » de chez moi. Et ce matin, en partant conduire les enfants à l’école, je découvre ma voiture couverte de sable du Sahara.

La route fut longue, chargée, accidentée, stressante. Heureusement que j’ai écrit ce matin, car ce soir, je suis vannée !

 » La volonté de gagner est importante, mais la volonté de se préparer à gagner est cruciale. » – Bobby Knight

Camp Nano avril 2024 : J6

Samedi 6 avril 2024. Sixième jour du défi d’écriture « Nanowrimo ». On est dans un camp. Il fait encore nuit. Il fait noir. Il est cinq heures passées de quelques minutes.

J’avance dans mon histoire pianissimo. Lentement, mais sûrement. Au fil des jours qui passent, dans ma tête, des objectifs imaginaires arrivent :

  • écris au moins une demi-heure par jour
  • écris au moins 500 mots
  • écris une scène rigolote ou surprenante, fait vivre ton histoire, tes personnages
  • n’abandonne pas, pas maintenant, tu es bien lancée
  • tu peux le faire, tu as même de l’avance, mais que cela ne t’empêche pas d’écrire, tous les jours. Rappelle-toi : Tous. Les. Jours.

Hier ou avant-hier, je ne sais plus, j’ai attrapé au vol une publication de la communauté « Nanobes » sur FB. Nanobes = les personnes qui écrivent durant un Nano et qui habitent en Belgique. Des idées pour écrire. Des idées issues du livre de Martin Winkler « atelier d’écriture ». Sept propositions pour rentrer dans la peau d’un objet, d’une personne, d’un animal, pendant 24h et raconter une tranche de vie.

Je dis ça maintenant. Car au début, je n’avais pas compris ça ainsi. J’avais cru « devoir » intégrer, dans mon histoire en cours d’écriture, l’un de ces objets, animal ou personne… Oups ! Pas grave. Je peux toujours jouer à ce jeu ultérieurement. En attendant, « un chat de 17 ans nommé Gilbert » m’a bien inspirée. Logique, j’adooooore les chats :-) Et paf !, durant trente minutes, j’ai écrit une scène avec ce chat ! Cela a boosté le nombre de mes mots, créé une parenthèse dans mon récit. Après, il fallait retomber sur ses pattes. J’y suis plus ou moins arrivée, mais après trente autres minutes, je me suis dit :

_ Stop ! ça suffit pour ce matin, tu as déjà bien assez écrit. Lève-toi, et marche un peu.

Dans quel état d’esprit je suis après 6 jours d’écriture quotidienne ?

Plutôt pas mal. Juste ce matin, après avoir dormi un peu moins longtemps que d’habitude (durée de sommeil : 6h), j’ai eu un très léger moment de doute. Je me savais en avance sur le nombre quotidien de mots que je me suis imposée. J’ai toujours mal au dos. On est samedi et un week-end un peu chargé m’attend. Sans compter un lundi un peu stressant à venir. J’ai failli, je dis bien failli, me recoucher un peu pour tenter de dormir encore. Et puis, je me suis souvenue des mots que j’ai écrit hier, sur Linkedin, pour partager ma progression d’hier. Depuis que j’écris pour le camp Nano, je ne ressasse plus le matin, dès le réveil. Je ne me pose plus des milliers de questions avant de commencer une journée. Je ne ressens plus cet état de fatigue permanente. Ce mou et ces doutes qui caractérisent mes débuts de journée. Alors, je me suis vite ressaisie et hop ! j’ai ouvert toutes les fenêtres du salon et me suis installée à ma table de travail.

Résultat ci-dessous :-)

Les moments de doute font partie du processus. Crois en toi et en ton talent pour surmonter ces obstacles.

Camp Nano avril 2024 : J4 et quelques stats

Yes ! Tous mes personnages sont en place. Je distille quelques infos sur chacun d’eux, petit à petit.

Le méchant a fait son apparition, mais on ne sait pas encore qu’il est l’antagoniste. Le deuxième personnage principal n’est pas bien campé dans l’histoire. Je dois vraiment m’occuper de lui et le faire évoluer.

Cet après-midi, je m’occupe de dresser la fiche de chacun de mes personnages. Car, non, je n’ai pas eu envie d’écrire hier soir, ni de faire ces fameuses fiches « mémo ». Je ne fais jamais autant. Cela me change vraiment de mes habitudes. J’évolue dans mon écriture et dans la façon d’écrire, d’avancer dans une histoire. Je suis très contente de moi.

Quelques captures d’écran de ma progression et des badges débloqués sur le site officiel du Nanowrimo. Maintenant que j’utilise également davantage ce site, je ne vois plus trop l’utilité d’encoder ma progression dans un fichier excel.

Peut-être vous demandez-vous s’il y a des oiseaux dans mon histoire, au vu des photos que je partage. Eh bien non ! Pas cette fois-ci. Mais j’aime les oiseaux. Et j’aime partager mes belles photos. Mon avant dernier camp Nano (je crois) parle de beaucoup d’oiseaux. Je pense que je vais jouer au camp de juillet pour le relire, corriger ou le réécrire. Une chose à la fois. Un camp à la fois ;-)

Si j’ai participé à pas mal de défis d’écriture « Nano », je n’étais pas à chaque fois connectée au site, ni inscrite officiellement. Les temps changent. Moi aussi. Un petit peu. Un jour, si j’ai envie, je calculerai le véritable nombre de mots que j’ai écrit uniquement durant les challenges du Nanowrimo.

En attendant, ma photo du jour, celle que j’ai choisie pour partager ma progression au J4.