Dur, dur de se lever
Quand la nuit n’est pas finie,
Dur, dur de s’activer
Sous le ciel tout gris.
Mais zou, zou, zou, en avant,
On s’habille en rigolant,
On descend tous les escaliers,
Un, deux, trois, sans traîner !
Quatre, cinq, six, manteaux sur le dos,
Sept, huit, neuf, en route dans l’auto,
Dix, onze, douze, arrêt de bus,
Les enfants s’en vont, et moi, je m’élance en plus.
Bienvenue l’automne,
Avec ton vent frais,
Tes feuilles qui frissonnent,
Tes flaques au détour des allées.
Plic, plac, ploc, la pluie du matin,
Mouille mes chaussures, mes cheveux châtain,
Mais tant mieux, je fais ma balade
Sous la pluie douce, sous le ciel malade.
Et hop ! un rougegorge chante au sol,
Un grand cormoran émerge puis s’envole,
Coin-coin des canards, tout plein, tout plein,
Et le troglodyte qui trille au chemin.
Clic-clac, clic-clac, photos de couleurs,
Feuilles rouge-sang, jaune-or, brun-douceur.
Champignons trempés, petits parapluies,
Bogues et marrons tombés dans la nuit.
Ploc, ploc, ploc, les fruits s’échappent,
Un héron immobile guette et attrape.
Sifflent, s’envolent les bergeronnettes,
Tchic-tchac, voltigent les mésangettes.
Plus loin, dans l’eau, petits paquets d’oies,
Cinq, dix, quinze, vingt, ce sont des Bernaches du Canada !
Battements d’ailes, cris voyageurs,
Un salut d’automne qui réchauffe le cœur.
Deux heures passées, à marcher, à sourire,
À cueillir des images, à rêver, à écrire.
Bienvenue l’automne, saison des merveilles,
Toi qui chantes la vie au creux de mes oreilles.








































