La comptine de l’automne

Dur, dur de se lever
Quand la nuit n’est pas finie,
Dur, dur de s’activer
Sous le ciel tout gris.

Mais zou, zou, zou, en avant,
On s’habille en rigolant,
On descend tous les escaliers,
Un, deux, trois, sans traîner !

Quatre, cinq, six, manteaux sur le dos,
Sept, huit, neuf, en route dans l’auto,
Dix, onze, douze, arrêt de bus,
Les enfants s’en vont, et moi, je m’élance en plus.

Bienvenue l’automne,
Avec ton vent frais,
Tes feuilles qui frissonnent,
Tes flaques au détour des allées.

Plic, plac, ploc, la pluie du matin,
Mouille mes chaussures, mes cheveux châtain,
Mais tant mieux, je fais ma balade
Sous la pluie douce, sous le ciel malade.

Et hop ! un rougegorge chante au sol,
Un grand cormoran émerge puis s’envole,
Coin-coin des canards, tout plein, tout plein,
Et le troglodyte qui trille au chemin.

Clic-clac, clic-clac, photos de couleurs,
Feuilles rouge-sang, jaune-or, brun-douceur.
Champignons trempés, petits parapluies,
Bogues et marrons tombés dans la nuit.

Ploc, ploc, ploc, les fruits s’échappent,
Un héron immobile guette et attrape.
Sifflent, s’envolent les bergeronnettes,
Tchic-tchac, voltigent les mésangettes.

Plus loin, dans l’eau, petits paquets d’oies,
Cinq, dix, quinze, vingt, ce sont des Bernaches du Canada !
Battements d’ailes, cris voyageurs,
Un salut d’automne qui réchauffe le cœur.

Deux heures passées, à marcher, à sourire,
À cueillir des images, à rêver, à écrire.
Bienvenue l’automne, saison des merveilles,
Toi qui chantes la vie au creux de mes oreilles.

Le Parc de Hauster, à Chaudfontaine

Ce matin, pour mon anniversaire, je me suis offert une balade en solitaire :-)

Depuis la maison, j’ai marché, marché, marché, pour arriver jusqu’au parc de Hauster, situé à Chaudfontaine, Liège, Belgique. Je n’ai pas pris le même chemin à l’aller qu’au retour. Il faut savoir varier les plaisirs. Et quelle bonne idée j’ai eu de faire ce détour ! J’ai fais de chouettes rencontres ornitho. Clic-clac, des photos.

J’avais aussi envie de poésie. Courte poésie. 5 – 7 – 5 syllabes. Cela nous vient du Japon. Des haïkus. Oui, dès le réveil, les mots ont chantés dans ma tête. Dès le réveil, j’ai ouvert mes oreilles, d’abord, et puis mes yeux. Quand je me réveille, il fait encore noir. Noir d’encre. Encre nuit. Le soleil n’est pas encore levé.


Croissant de lune
Chant d’un oiseau nocturne
Une chouette

Chante la chouette
Au petit matin d’été
Happy bird day

Le dix septembre
Là une chauve-souris
Croissant de lune

La chauve-souris
Passe devant la lune
Déjà elle s’en va


Au parc de Hauster
Un héron entre deux ponts
Les pattes dans l’eau

Sur le chemin
À côté de la rivière
Un merle noir

Au-dessus de l’eau
Le rire caractéristique
Du pic-vert raisonne


Le soleil se lève
Colore d’un rayon pourpre
Le héron cendré


Un cri craquant
Le héron s’envole
Il le fait savoir


La mouette rieuse
Atterrit sur une pierre
Dans la rivière


Poignard délicat
Qui farfouille dans les plumes
Toilette du héron


Tac-tac je l’entends
Le martellement de son bec
Pic où es-tu ?

Tout petit oiseau
Minuscule boule de plumes
Un des deux pouillots

Un petit pouillot
Perché au-dessus de l’eau
Virevolte

Petite araignée
Sur la barrière en bois
Est rouge sang


Au petit matin
Moment de la toilette
Pour la mouette


C’est au bord de l’eau
Que je vois le plus d’oiseaux
Prendre la pause


Grappe de cormorans
Se repose tranquillement
Au bord de l’eau


Pour clore cette balade d’anniversaire, rien que pour le plaisir des yeux, une grappe de photos avec les mouvements de l’eau et les oiseaux. J’aime entendre ce bruit de l’eau qui chute, des remous, une chanson douce à mes oreilles, une musique relaxante.