L’araignée toute mouillée

L’inspiration vient… quand elle veut. Voici un petit texte écrit un matin très tôt, avant de partir au boulot… Rien de prémédité, mais Mérédith est revenue. Pour ceux qui n’ont pas encore découvert mes courtes histoires de petites bestioles, je vous invite à les lire sur Atramenta (clic). Mérédith a pris quelques années dans les dents, mais elle n’a pas changé, elle aime toujours les insectes et autres créatures minuscules qui n’ont pas froids aux yeux et qui osent s’aventurer dans son cercle très restreint de petites bestioles curieuses et « sympathiques ».

L’araignée toute mouillée

C’est l’histoire d’une araignée qui avançait difficilement sur une vitre mouillée.

Réveillée brutalement par la lumière allumée, miss araignée cligna plusieurs fois ses nombreux yeux et son regard croisa le mien. D’un commun accord télépathique, on allait se laisser tranquille. C’est vendredi, il est 6h15, on ne va quand même pas se chercher des noises… La salle-de-bains est assez grande pour nous deux, elle 1,5 cm à tout casser, pattes écartées et moi avec mon mètre soixante-quatre…

Le hic, c’est qu’en prenant ma douche, pas trop chaude mais pas froide non plus, des gouttelettes d’humidité et d’eau se formaient rapidement sur la vitre fermée (pour info, nous sommes le 23/03/2018, c’est sensé être le printemps et il fait 2 °C dehors). ET c’est précisément au moment où je me dis que la mini bestiole a dû se rendormir, bercée sans doute par le bruit des gouttes d’eau de la douche s’écrasant dans la baignoire, que la bestiole en question glissa.

Ziiiiip !

Fort heureusement pour elle, l’araignée prévoyante, qui ne se sépare jamais de son matériel de bricolage, fut arrêtée dans a chute par un fil invisible à mes yeux. Elle tournoya dans les airs, un instant, mi-recroquevillée, mi-paniquée et fit aller ses huit pattes en tous sens histoire de se stabiliser ; elle devait sans doute avoir eu la trouille de sa vie ! Je me demande si les araignées ressentent vraiment la peur et si elles peuvent souffrir de vertige ? Je poserai ces questions à l’une d’entre elles…

Toujours est-il qu’elle arriva rapidement à se stabiliser. Quand toutes ses pattes touchèrent le plat solide de la vitre, elle grimpa pour retrouver sa position initiale dans les hauteurs et rétablir la distance minimale de séparation / sécurité, obligatoire entre elle et moi. Du moins, elle tenta courageusement de le faire, car oui, elle ne cessa de glisser sur la fenêtre mouillée ! La pauvre ! Quelle énergie perdue dans tout ce travail !

Je souris donc, toujours sous ma douche, et compatis à son calvaire.

Quand j’eus fini de prendre ma douche, je mettais fin à son humiliation en ouvrant la dite fenêtre afin que l’air frais du dehors chassa l’humidité accumulée et responsable de sa délicate situation, position vraiment inconfortable…

Une coïncidence n’arrivant jamais seule, quand je fais une recherche pour m’assurer que les araignées peuvent bien avoir plus que 2 yeux, je tombe sur ce site…  Ce lien est l’adresse du site internet de l’école secondaire où j’ai passé mes 2 premières années en humanités : l’Athénée Fernand Blum, à Schaerbeek, Bruxelles, Belgique. Explications claires et précises grâce à la page consacrée au cours de biologie.

Merci donc au professeur passionné pour avoir réalisé toutes ces photos et explications sur le site : Eric Walravens.