Faire ses propres carnets créatifs ? C’est possible chez Double-Page, à Redu !

Oui, j’ai des défauts, comme tout le monde. Je les assume :-) En plus d’être signopaginophile (qui aime collectionner les marques-pages), j’aime collectionner les carnets et cahiers : carnets d’écriture, carnets de dessin, carnets photos, etc. Et si j’aime en acheter, en dénicher dans des brocantes, dans des bouquineries, j’apprécie aussi en faire. Les fabriquer de mes petites mains, les voir grandir, évoluer, sourire à leurs petits défauts, car je ne suis pas parfaite, je suis distraite, je suis impatiente. Les décorer, les relier, les découper, les coller.

À l’atelier Double-Page, à Redu, en trois ans, j’en suis à mon huitième carnet ! (je triche un peu, car en un seul atelier, j’ai pu en faire 4 petits). Et même plus, car lors de mon dernier « stage » fin de ce mois, j’ai pu en faire 3 ainsi que leur petite boîte de rangement. Une boîte ! J’adore les boîtes. Je ne vous l’avais pas encore dit ? Eh bien, maintenant, si :-)

Quelques photos rien que pour le plaisir des yeux. Je n’ai pas encore choisi ce que j’allais bien pouvoir y mettre dedans.

Dans ce précédent article, vous pourrez découvrir quels autres carnets j’ai déjà remplis. Entre-temps, bien sûr que j’en ai déjà remplis d’autres, mais le temps me manque pour faire tout ce que j’aimerais faire avec ces magnifiques carnets.

Carnet relié fait main, atelier Double-Page, Redu

Avoir des carnets, les fabriquer moi-même, les personnaliser, les remplir, les relier, les collectionner : j’aime ça ! C’en est même devenu une source de relaxation pour moi. Me concentrer, visualiser, fabriquer, façonner, ça me calme et me permet de ne penser à rien d’autres que ce à quoi je suis occupée.

Des carnets de dessins pour la plupart. Des carnets d’écriture pour certains. Des carnets mixtes où j’alterne, dessins, collages et écriture.

Pour l’été, j’ai eu envie d’en imaginer un tout spécialement sur le thème de la mer. Je vais alterner photos, dessins et écriture. De la poésie, des haïkus ou de très courts textes. Des dessins en noir et blanc, coloriés aux crayons de couleurs ou laissés en de simples croquis. Des aquarelles. Différentes techniques pour sublimer les habitants marins : des grains de sable aux coquillages. De la mer, ses vagues, ses mouvements, ses couleurs aux multiples coquillages. Du ciel, du vent, des nuages aux oiseaux.

C’est grâce à l’atelier Double-Page que la naissance de ce carnet a pu voir le jour.

Une reliure criss-cross, du papier à texture (ananas je crois), des motifs provenant d’une serviette (merci Valérie !) et des feuilles intérieures d’un carnet de papier créatif « craft sensations » du magasin Action.

Atelier Double-Page : faire son propre carnet relié (Criss-Cross)

Atelier de reliure le 2 août 2020, dans l’atelier Double-Page, à Redu.

Faire son carnet soi-même, le décorer, le relier

Dans son atelier de reliure, situé au centre du village de Redu, Anne Cuvelier a enseigné à ma fille et à moi-même la façon de faire pour créer notre propre petit carnet.

Il existe plusieurs techniques de reliure :

  • CrissCross
  • A la japonaise
  • Degonet
  • Bradel
  • Au ruban

Nous avons appris la première technique : Criss Cross. 4 heures d’apprentissage pour un carnet décoré et ses 48 feuillets.

A l’atelier, à notre arrivée, tout était prêt pour nous : une grande table avec de grandes feuilles de différentes couleurs et de différentes textures pour emballer les cartons qui formeront la couverture et le dos de notre carnet. Une boîte en bois pour chacune de nous deux, avec à l’intérieur tout le nécessaire pour cette activité. De la colle. Un pressoir. Des carnets exposés terminés. Des fils de couture de toutes les couleurs, …

Et surtout, il y avait Anne, l’animatrice, la relieuse, sa joie, son professionnalisme, sa patience, sa bonne humeur, sa sympathie, ses sourires.

N’oublions pas non plus Baloo, son chat qui nous a tenu compagnie durant tout notre atelier.

Nous débutons l’atelier avec la connaissance des différents papiers mis là à notre disposition. Que de choix !

Papier Lokta, papier anana, papier mûrier… en jaune, bleu, rose, vert, noir, à motifs ou unis, textures chaudes ou plus granuleuse. De grandes feuilles qui pétillent de couleur et de douceur sous mon regard pétillant et mes doigts impatients.

Le début s’annonce prometteur, il y a beaucoup de papier et le choix n’est pas si facile que ça 😉

On pouvait prendre une seule couleur, une seule texture ou deux, ou trois ou … quatre ! Du jaune et du rouge pour la couverture extérieure pour moi, texture douce et soyeuse, du gris tiède pour le dos. J’ai voulu m’arrêter là quand mes doigts ont continué à fouiller le dernier tas de feuilles : des oiseaux ! Des oiseaux blancs sur fond rouge. Je n’ai pas pu résister… ils décoreront l’intérieur. Akinsi j’avais choisi.

Angelina a trouvé juste ce qu’il fallait de noir intense pour les plats intérieur et extérieur ainsi que du rouge pour le dos. Sobre, mais juste parfait et magnifique !

Nous sommes passées par toutes les étapes de fabrication du carnet. Depuis le choix et la découpe des papiers qui vont embellir la couverture, au choix du fil qui va décorer la reliure des plats jusqu’à l’encollage de tout cela et la couture des feuillets. Les feuillets (Bristol) étaient déjà là, prêts à l’emploi, déjà découpés aux bonnes dimensions. Là aussi, il existe plusieurs choix de papier intérieur, mais on a voulu faire au plus simple pour commencer (rires).

Anne, très pédagogue et d’une patience d’ange nous a guidé pas à pas pour réaliser nos petites merveilles de carnets.

A la pause, nous avons pu nous attarder un peu plus longuement sur tout l’atelier, des exemples de carnets reliés selon les différentes méthodes, mit des noms sur des instruments, parler fournisseurs, avenir du livre, restauration, région.

Entre l’encollage, la reliure des trois morceaux de la couverture (plat 1, plat 2 et dos), le dessin de la reliure extérieure et la couture des carnets, j’ai eu du fil à retordre avec … la couture et la reliure. Ben oui, on ne se refait pas. On est pointilleuse, exigeante avec soi-même ou on ne l’est pas. Je n’avais pas compris du premier coup comment bien relier les fils colorés (bleu intense) pour qu’ils forment le joli dessin d’un fil entre deux autres. Par facilité, je tournais et retournais le carnet pour avoir plus facile à passer les fils, et… je m’emmêlais les pinceaux. J’ai dû défaire et refaire par trois fois une partie de l’ouvrage ! Enfin, le franc est tombé : toujours descendre, passer le fil et l’aiguille, vers le bas, sans tourner le carnet. Après cela, ça a été tout seul (rires).

Quant à la couture des feuillets avec le fil de lin hyper solide, spécial fil de reliure, ça n’a pas été une mince affaire non plus. Le fil, certes solide, n’arrêtait pas de s’enrouler et de faire des tourbillons et donc … presque des nœuds ! Ensuite, faire passer l’aiguille courbe sous les charnières que nous avions mise en place, vraiment pas évident non plus. Mais quel plaisir, quelle joie immense de voir qu’on a réussi.

Angelina a eu un peu plus de mal avec le fil et les points extérieurs. Elle a choisi un super motif de points, mais pas évident d’éduquer le fil pour qu’il ne se torde pas dans tous les sens. Elle a été la championne des nœuds, elle sait en faire et les défaire comme une pro (éclat de rires). Elle a choisi du fil blanc pour faire ressortir le tout et le résultat est tout simplement magnifique !

Nous avancions chacune à notre rythme et finalement, on a terminé exactement en même temps ! Sans rire, sans tricher, sans râler. Le tout dans une très bonne humeur et une joie partagée.

Petit diaporama et explications brèves de ces quatre heures extraordinaires.