Petit partage d’expérience. Scène vécue ce midi. Au travail, tout le monde me connaît comme la sauveuse des animaux en détresse. L’une de mes collègues, avant de partir rejoindre son bureau me laisse ce message écrit : « Si tu veux sauver une araignée de la noyade dans l’évier 😂 » Je cours, je vole… Et là, je m’attendais à chercher la petite bête dans l’évier (je m’imaginais déjà la prendre courageusement dans mes mains), et je tombe sur une Tégénaire 😨 Moi, à moi-même : « ah oui, mais non, faut pas exagérer quand même ». Et puis, je l’observe. Elle glisse et n’arrive pas à remonter. Je prends la première chose qui me tombe sous la main : un petit verre d’enfant. Une de ses pattes ne rentre pas dans le verre.
– Allez fais un petit effort, que je lui demande en tremblant quelque peu. Zou, elle est dans le petit verre. Mais elle bouge vite. Et elle ressort tout aussi vite, pour…. Retomber dans l’évier ! On recommence. Bis repetita. Exactement la même scène se reproduit, si ce n’est qu’elle rentre plus vite dans le verre. Pour me fuir et retomber … Eh oui, dans l’évier ! 3e et dernière tentative. C’est la bonne. Elle se déplace vite mais cette fois sur le bord du meuble et tombe par terre. Surprise une micro seconde, elle court se réfugier sur la planche en bois, au pied du meuble de la cuisine et n’y bougera plus le temps de reprendre ses esprits – et les miens. (Et quelques photos) Quelle aventure mes amis !
Et tout ça alors que je suis malade 🤧
Tégénaire des murs
On voit que c’est un mâle grâce à ses « petits gants de boxe » au niveau de sa tête. La femelle n’en a pas, c’est tout droit.
Il y a aussi une question de taille, le mâle est paraît-il plus petit. Mais pour moi, les Tégénaires sont de grandes araignées, qu’elles soient mâles ou femelles. Je ne me suis pas amusée à mesurer son petit corps, me rapprocher pour faire ces photos nettes, c’était déjà plus que courageux.
– Maman ! Il y a une araignée qui est tombée sur ma tête quand je suis entré dans la douche. Grand gaillard de 17 ans m’informe tout simplement de sa rencontre matinale. Le plus tranquillement du monde. Il n’a pas peur, lui. Les araignées et autres insectes ne le dérangent pas tant que ce petit monde reste loin de lui et ne le touche pas. Il vient donc chercher l’outil de capture pour déplacer la bête.
– Tu veux que je m’en occupe ? (Non mais allô quoi ! Je lui propose ça alors que c’est moi qui suis une ancienne arachnophobe, je suis stupide parfois !) Signe affirmatif du fiston paisible qui mesure une bonne tête de plus que moi, mais avec 20 kg en moins. Il aime me tester, je vous l’dis, les ados sont sans pitié. – Tu es sûr que ce n’est pas un grand Moustique, un Cousin ? – Non, je t’assure, une araignée ! Je prends l’outil sauveur en main. Je monte les escaliers. J’ouvre la porte lentement. Mes yeux scrutent le plafond au-dessus de la porte. – Sous la douche, là. Dit-il en me pointant du doigt le/la coupable.
Ah oui ! Pas une petite. Pas une grande non plus. Je n’ose quand même pas la prendre dans ma main. Faut pas pousser maman dans les orties, hein ! Et puis, oups, y a quand même un Cousin qui vole partout. Je ne peux pas être au four et au moulin, j’en ai déjà mis un dehors hier matin ! Si ça se trouve c’est le même qui revient et qui n’a pas pigé qu’il risque sa … Plastch ! … sa peau, oui. Je t’l’avait bien dit, cousin, qu’il ne faut pas frôler le fiston au risque de passer un sale quart d’heure. Bon, oui, tu n’as pas vu le temps passer, ni le temps de dire « ouf ».
J’ai réussi à « éduquer » mon fils et son père de ne pas tuer les insectes, mais de les capturer et de les déplacer (même si ceux-ci finissent par revenir à l’intérieur un peu plus tard, chuuuut, faut pas leur dire). Sauf pour les moustiques, les mouches collantes et reines du harcèlement. Le Cousin, lui, n’est pas un moustique, il ne pique pas. Mais il a de longues ailes, de longues pattes et il a beaucoup de mal à se poser tranquillement et à nous laisser prendre nos douches. Quand c’est moi qui suis dans la salle-de-bains, ils ne craignent rien – plus aujourd’hui – mais si c’est le fiston ou Monsieur mon amoureux, oups, ça va vite. Ils n’ont pas le temps de souffrir.
Bon revenons à nos moutons, enfin, à notre araignée. Un, deux, trois et hop ! un peu d’acrobatie en montant sur le rebord de la baignoire, mes deux pieds écartés pour m’assurer de ne pas glisser et la bête est dans la boîte. Car je vois déjà les titres en grands dans les journaux locaux « Une mère de famille se brise le cou dans sa salle-de-bains en voulant sauver une petite araignée de rien du tout ». Le fiston prend sa douche et moi je me demande où je vais libérer la bestiole. Dans l’attente, je la libère sur un mur du salon. Je la sens agitée dans cet espace clos, comme prise au piège. Sur le mur blanc, clic-clac, une photo que je télécharge dans l’application « ObsIdentify », j’apprends que c’est une Épeire diadème. Le sujet présent à de longues pattes, plus longues que les autres que je côtoie régulièrement. Enfin, j’ai cette impression, mais les pattes tendues, ça peut me tromper. Puis, j’y pense : au salon, il y a toujours une Épeire diadème qui fait sa toile sur la fenêtre, à l’extérieur. Toujours avec la petite boîte, je déplace l’araignée sur la fenêtre qui est ouverte. Je pose l’ouverture du piège sur le bord de la vitre. Elle s’y rend de suite, puis, zzzzzzou, elle se laisse tomber. Elle reste accrochée à un fil de la toile je suppose. Les huit pattes bougeant dans le vide. Zut ! Ce n’est pas sa toile, elle tente de fuir et se laisse tomber par terre. Sur la couverture des chats, elle est recroquevillée et fait semblant d’être morte. Je la reprends une troisième fois dans la boîte.
– Désolée jeune fille (une araignée, ne sachant si c’est un mâle ou une femelle, je l’appelle « jeune fille »), tu es un peu bousculée, mais je cherche à te mettre dans un endroit accueillant.
J’abandonne le salon pour la déposer sur le muret de la terrasse qui est situé en bas de la salle-de-bain. Et là, elle s’y sent comme chez elle. Elle va à gauche, puis à droite, de long en large. Elle finit par s’immobiliser à un endroit. Je décide de faire une photo de près, pour le groupe FB dans lequel je suis. J’aimerais bien la prendre sur ma main, mais elle a toujours ses huit pattes tendues et ça me refroidit quelque peu. L’Epeire diadème est l’espèce d’araignée qui m’a permis de me réconcilier avec ces petites bêtes. J’ai commencé par admirer leur motif sur leur dos, leur couleur différentes, leur taille, leur toile. C’est grâce à une, deux, trois épeires que j’ai eu moins peur des 8 Pattes. Je pourrais faire un petit effort peut-être ?
Une, deux, trois, quatre photos plus tard, je me décide. Croyez-moi ou non, c’est pile au moment où je me décide de me jeter à l’eau qu’elle disparaît mystérieusement. Je l’avais là, devant l’objectif de mon smartphone, puis, pfffiouit, elle n’y est plus. Disparu. Evaporée ! Ou alors, elle a sauté dans mes cheveux ? Mais les épeires ne sautent pas, pas comme les petites Salticidae (celles-là, j’en ai déjà pris 2 sur ma main !). Je cherche, je cherche. Elle a dû se cacher. Je ne la trouve plus.
– Longue vie à toi petite épeire aux longues pattes :-)
Petit BONUS avec un montage photos d’une Epeire diadème en plein travail de construction de toile. C’était fascinant à regarder. Quelle patience et « compas dans les yeux » (rires). C’était la semaine dernière à mon travail (Liège)
Le reflet rouge, c’est à cause de la vitre, la pochette de mon smartphone est voyant ! Ha ! Ha !
L’inspiration vient… quand elle veut. Voici un petit texte écrit un matin très tôt, avant de partir au boulot… Rien de prémédité, mais Mérédith est revenue. Pour ceux qui n’ont pas encore découvert mes courtes histoires de petites bestioles, je vous invite à les lire sur Atramenta (clic). Mérédith a pris quelques années dans les dents, mais elle n’a pas changé, elle aime toujours les insectes et autres créatures minuscules qui n’ont pas froids aux yeux et qui osent s’aventurer dans son cercle très restreint de petites bestioles curieuses et « sympathiques ».
L’araignée toute mouillée
C’est l’histoire d’une araignée qui avançait difficilement sur une vitre mouillée.
Réveillée brutalement par la lumière allumée, miss araignée cligna plusieurs fois ses nombreux yeux et son regard croisa le mien. D’un commun accord télépathique, on allait se laisser tranquille. C’est vendredi, il est 6h15, on ne va quand même pas se chercher des noises… La salle-de-bains est assez grande pour nous deux, elle 1,5 cm à tout casser, pattes écartées et moi avec mon mètre soixante-quatre…
Le hic, c’est qu’en prenant ma douche, pas trop chaude mais pas froide non plus, des gouttelettes d’humidité et d’eau se formaient rapidement sur la vitre fermée (pour info, nous sommes le 23/03/2018, c’est sensé être le printemps et il fait 2 °C dehors). ET c’est précisément au moment où je me dis que la mini bestiole a dû se rendormir, bercée sans doute par le bruit des gouttes d’eau de la douche s’écrasant dans la baignoire, que la bestiole en question glissa.
Ziiiiip !
Fort heureusement pour elle, l’araignée prévoyante, qui ne se sépare jamais de son matériel de bricolage, fut arrêtée dans a chute par un fil invisible à mes yeux. Elle tournoya dans les airs, un instant, mi-recroquevillée, mi-paniquée et fit aller ses huit pattes en tous sens histoire de se stabiliser ; elle devait sans doute avoir eu la trouille de sa vie ! Je me demande si les araignées ressentent vraiment la peur et si elles peuvent souffrir de vertige ? Je poserai ces questions à l’une d’entre elles…
Toujours est-il qu’elle arriva rapidement à se stabiliser. Quand toutes ses pattes touchèrent le plat solide de la vitre, elle grimpa pour retrouver sa position initiale dans les hauteurs et rétablir la distance minimale de séparation / sécurité, obligatoire entre elle et moi. Du moins, elle tenta courageusement de le faire, car oui, elle ne cessa de glisser sur la fenêtre mouillée ! La pauvre ! Quelle énergie perdue dans tout ce travail !
Je souris donc, toujours sous ma douche, et compatis à son calvaire.
Quand j’eus fini de prendre ma douche, je mettais fin à son humiliation en ouvrant la dite fenêtre afin que l’air frais du dehors chassa l’humidité accumulée et responsable de sa délicate situation, position vraiment inconfortable…
Une coïncidence n’arrivant jamais seule, quand je fais une recherche pour m’assurer que les araignées peuvent bien avoir plus que 2 yeux, je tombe sur ce site… Ce lien est l’adresse du site internet de l’école secondaire où j’ai passé mes 2 premières années en humanités : l’Athénée Fernand Blum, à Schaerbeek, Bruxelles, Belgique. Explications claires et précises grâce à la page consacrée au cours de biologie.
Merci donc au professeur passionné pour avoir réalisé toutes ces photos et explications sur le site : Eric Walravens.
Y a de la vie dans notre maison ! Après l’émergence d’un papillon de nuit, voici que nous avons eu la chance d’assister à la mue d’une araignée ! Et ceci, grâce à ma fille, oui , oui. L’arachnophobe qu’elle est n’a pas hurlé devant ce spectacle étrange. La curiosité a été la plus forte, elle a donc terminé de prendre sa douche, tout à son aise (faut pas exagérer, étrangement, la douche n’a pas duré longtemps ha! Ha!), puis m’a appelée :-)
La mue chez l’araignée pourrait en quelques sortes correspondre à la métamorphose du papillon. L’un délaisse son cocon ou sa chrysalide, l’autre abandonne sa vieille cuticule ou exosquelette devenue trop petite pour elle. L’un comme l’autre signe là une croissance chez l’animal.
J’ignorais qu’une araignée pouvait muer ! Je suis donc très contente d’apprendre cela en visu. Cela valait bien quelques photos…
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Accrochée au plafond de la salle de bain, la bestiole a fasciné (et un peu dégouté) ma fille qui assistait à la scène ! La toute dernière photo a été faite une heure après les autres, et c’est la seule où j’ai utilisé un flash car il était près de 22h et la luminosité n’était plus aussi belle. On pourrait croire qu’il s’agit d’une toute autre photo, à cause du flash, on dirait que l’araignée est plus grande, plus foncée. Différente. Mais je confirme qu’il s’agit de la même… la vieille cuticule se racrapote, se recroqueville, elle s’assèche, pendant que la « nouvelle » araignée se sèche également afin que sa peau se durcisse.
J’ai utilisé le mode « macro » de mon téléphone portable ! La bêbête ne mesure pas plus d’1,5 cm… j’aurais pu l’écraser de mon pouce, mais je n’en ai rien fait…
En faisant quelques recherches sur le net, j’apprends que les araignées européennes ont une durée de vie comprise entre 6 mois et 3 ans. Que le mâle stoppe sa croissance (arrive à maturité) 1 à 2 mue(s) avant la femelle. Selon l’espèce, le nombre de mues est différent. Pour les plus petites d’1 mm = 3 mues. Pour l’Epeire diadème (espèce courante dans nos jardins, jolie espèce) = 7 mues !
Si vous avez une idée sur son identification pour celle-ci… je suis partante, je ne suis pas très douée pour les insectes.
Une araignée, sur ma fenêtre, se tricotait des bottes.
Un escargot, dans ma salade, se régalait de ma bouffe.
J’ai vu dans le ciel, une étrange bestiole,
Qui salissait mes fenêtres !
Aucun commentaire sur l’état (lamentable) de ma vitre ne sera accepté :-)
Une araignée à pris vie, Dans les crayons de ma fille.
Souvenez-vous, elle était apparue, Dans un cauchemar, la nuit venue.
Ma fille maintient sa version, Ce n’était pas une hallucination.
Moi, je crois qu’avec cette immensité, Si j’avais vu cette créature, j’aurais aussi crié !
Je félicite ma fille car oser dessiner ce monstre, sans crier, avec je trouve, pas mal de réalité, il faut oser le faire quand on est arachnophobe comme elle !