Soupe de jeu d’écriture à partir d’une lecture de livre.
Prenez votre livre en cours de lecture. Retournez-le pour voir la 4e de couverture. Choisissez un mot par ligne, celui qui vous parle le plus à cet instant précis. Mélangez-les et racontez (écrivez) la première histoire, les premières images qui vous passent par la tête en relisant cette série de mots.

Au petit matin, j’ai commencé ce texte, mais avec les 13 mots piochés, j’en avait des choses à raconter ! Je devais aller travailler, je n’ai donc pas terminé. Mais demain, sur mon blog, revenez, tous mes textes, je vais les dactylographier et … les terminer.
En attendant, si le cœur vous en dit, amusez-vous ! Jouez à imaginer n’importe quelle histoire… et partagez à votre tour 😉
Voici ma petite liste de 13 mots piochés dans le résumé de « Né sous une bonne étoile », de Aurélie Valognes.
- École
- Radiateur
- Oiseaux
- Notes
- Collectionne
- Travailleur
- Camarade
- Sœur
- Leçon
- Grippe
- Entendre
- Imaginer
- Choses
Frère et sœur, ennemis pour la vie
Les radiateurs de l’école fondamentale de mon quartier étaient bien particuliers. En fonte, ils étaient façonnés en forme d’oiseaux : un long corps rectangulaire et plat, des pattes en guise de tuyaux et chaque vanne représentait la tête d’un oiseau avec son bec, tantôt court et pointu, tantôt long comme un poignard tel celui du héron, ou encore plat comme celui du canard.
Dans chacune des classes, c’était un oiseau différent. Et cet aspect physique n’était pas la seule bizarrerie de ces radiateurs. Dès que la température ambiante baissait en-dessous des dix-sept degrés, des chants et des sifflements étaient émis par les becs des oiseaux métalliques. C’était le signal qu’il fallait commencer à chauffer les locaux.
Dans la classe de mon fils, il y avait une petite fille qui adorait les animaux et particulièrement les oiseaux. Sa saison préférée était, comme vous pouvez vous en doutez, l’automne, car les oiseaux-chauffages se mettaient alors à chanter leurs douces mélodies. Cette enfant, à 7 ans, commença ainsi à collectionner les notes de chauffages, les classant par mélodie, par timbre, par durée ainsi que par ordre de température.
Mon fils que rien ni personne n’impressionnait, se rapprocha néanmoins de cette fille, car s’il y a bien une chose que Quentin adore, ce sont les listes, les catégories et les collections. Ensemble, ces deux-là travaillaient dur, tant à l’école que dans leur classe. Et il ne leur fallut pas une année scolaire pour monter un projet de cours de musique basé sur les chants des oiseaux-radiateurs. Un cours d’éveil aux sciences par la biologie et le classement des animaux couplé à une leçon d’histoire sur la musique, les instituteurs n’en demandaient pas tant, mais ce projet enthousiasma tous les élèves, toutes classes confondues.
Quentin et sa nouvelle camarade (devenue meilleure amie pour la vie entre-temps) sont rapidement devenus les nouveaux chouchous de l’école primaire. Ils étaient tellement appréciés que leur popularité faisait de l’ombre à la sœur de Quentin, ma fille, qui venait de passer chez les très-grands, en humanité. Elle était tellement jalouse de lui, de son petit frère qui faisait la moitié de son poids, qu’elle se jura de le battre à son propre jeu. Elle aussi était très intelligente et elle aussi allait monter un projet dans son école qui allait faire parler d’elle. Quentin ne s’imaginait pas que sa sœur allait le prendre en grippe pour si peu. Lui, il n’était pas compétiteur pour un sou.
Ces deux-là ne s’entendaient pas à mon grand désespoir… et le reste de l’année s’annonçait chargé pour l’arbitre que j’étais devenue malgré moi.

