Écrivez un roman en 30 jours, Chris Baty

ecrivez un roman en 30 joursÉcrivez un roman en 30 jours. Pas de panique grâce au Nanowrimo, écrit par Chris Baty, fondateur du National Novel Writing Month, traduit par Isabelle Vadori et publié chez Bragelonne.

(Dommage que les sites ne soient pas complètement traduits en français, ch’suis nulle en anglais… :-(  )

Ce livre, un vrai petit bijou pour ceux qui sont assez fous pour se lancer dans cette aventure d’écrire un roman de 50.000 mots en 1 seul mois.

Ce que j’ai toujours aimé dans ce défi, et que j’aime encore, c’est qu’il n’y a aucun trophée en bout de course, si ce n’est notre propre fierté d’avoir réussi à boucler notre objectif dans les délais fixés. D’habitude, cela se fait en novembre et je viens d’apprendre qu’il existe des « camps » en juillet pour permettre aux impatients de pouvoir écrire et se prendre la tête quelques mois avant la Vraie Date ;-) J’ignorais cela, mais je me dis que si j’ai choisi le mois de juillet, ce mois-ci donc, pour me lancer dans cette histoire, ce n’est pas par hasard…

Chris Baty nous explique très bien comment il est arrivé à imaginer cet événement, devenu international rapidement. Il ponctue ses chapitres par beaucoup d’humour et d’anecdotes qui sentent le vécu et qui aident à prendre du recul tout en gardant en tête l’objectif initial.

J’avais déjà eu l’occasion de jouer à ce petit/grand jeu d’écriture. En 2012. Cette année-là, je me disais justement que cela faisait un bon bout de temps que je n’avais plus rien écrit de bien. Ce marathon d’écriture n’est vraiment pas évident. En 2012, j’avais clôturé le mois de novembre avec 50.006 mots précisément. J’ai relu la fin de l’histoire que j’avais pondu en 30 jours :  HORRIBLE !! J’avais complètement perdu la raison, je parlais à mes lecteurs, je leur demandais bien ce qu’ils en penseraient si je donnais une suite comme ceci ou plutôt comme cela. Bref, je n’avais plus d’idée, et j’écrivais uniquement dans le but de rajouter des mots au compteur. Je n’ai jamais relu entièrement cette histoire que j’avais titrée « L’atelier d’écriture virtuel ».

C’est ce que l’auteur de ce livre conseille de faire quand on est en panne d’inspiration. C’est d’écrire pour écrire, peu importe si c’est pour détailler un plan, faire entrer un personnage, en tuer un autre ou tout simplement faire du sur-place dans l’histoire, mais pas au compteur des mots… C’est bien connu, plus on écrit, plus on aime écrire et plus ça devient facile. Et si quelques centaines de mots vous manquent à la fin, il sera toujours possible de rajouter un prologue, un épilogue, une table des matières :-)

Chris Baty donne pas mal de trucs et astuces pour faire progresser l’histoire. Il y a une introduction, une préparation mentale pour nous mais aussi pour notre entourage, puis il y a des pages consacrées à la 1ère semaine, la 2nde, la 3ème et enfin la dernière semaine d’écriture. Il y a des listes à faire, des conseils à suivre, des témoignage à lire.

J’avoue que j’ai été happée par mon histoire, celle de mon village. Je l’avais commencée à mon weekend d’écriture, atelier animé par Stéphane Van Hoecke. J’avais été inspirée sur le moment, dans la semaine qui a suivi, puis… la réalité de la vie a fait que j’ai eu d’autres choses qui m’ont fait oublier mon village.

Le principal, est qu’il ne faut pas non plus avoir trop d’avance, sinon on est moins excité par la tournure que prend notre roman. A trop planifier, on tue le suspense, l’intrigue, le fil conducteur. Moi, je me suis tellement laissée guider, que mon histoire devient vraiment abracadabrante et que je me rends compte qu’elle ne va pas être facile pour des enfants. Je vais devoir y apporter un gros coup de relecture et de correction, choses que j’en ai en horreur !!

Quelques passages du livre que j’ai bien aimé :

« Dans le cadre de l’écriture de roman, cela signifie que vous ne deviez pas placer la barre à « best-seller », mais plutôt à « personne ne vomira en le lisant ». »

« Nous y voici ! Le premier jour. Nous nous tenons tous les deux au bord du précipice qui surplombe le vaste territoire inexploré de votre roman. Quelle vue ! »

 » Gardez les fesses sur votre chaise jusqu’à ce que vous ayez terminé votre quota de mots journalier. C’est la seule manière qui vous permettra de survivre assez longtemps pour voir la ligne d’arrivée. »

Ne prenez rien de tout ça au sérieux.

« … Les TOC ou Troubles Obsessionnel de Comptage. Ceux qui écrivent un roman en un mois et n’ont pas encore de TOC vont avoir un cours accéléré en maladie mentale grâce au « compteur de mots » qui est intégré dans les logiciels d’écriture. »

 » Est-ce que je peux abandonner maintenant » (stade de la 3ème semaine) : NON ! Il n’en est pas question.