NaNo J1 : top départ

Le premier jour du camp NaNo, c’est aujourd’hui !

Ce n’est pas un poisson d’avril.

Quoique… Le réseau WiFi joue avec moi. Plus d’Internet ce matin, vive la 4G.

C’est donc sur mon téléphone que j’ai encodé le nombre de mes mots écrits ce matin : 1208.

Ce n’est pas grand chose. J’ai été habituée à bien plus pour un premier jour d’écriture ! Surtout quand je ne travaille pas avant l’après-midi. Mais c’est comme ça…

J’ai décrit mon personnage principal : Mélissa, dix ans. L’enfant, l’endroit où elle vit, le drame qui va bientôt se jouer dans le salon. Demain, je parlerai de son père. Le père, sa vie, son rôle dans l’histoire et dans le bouleversement que Mélissa va vivre. Au J3, j’ai prévu de décrire le frère de Mélissa. Son frère, son déménagement, sa particularité. Et ainsi de suite, chaque jour, un personnage. Un personnage, une action, un lieu. Chaque jour, une avancée dans l’histoire.

À côté de mon ordinateur, sur mon bureau (sur la table qui fait office de bureau pour le moment), mon programme d’écriture. Mon plan. Que je suis. Plus ou moins. Voyez-vous, dimanche soir, au moment de m’endormir, une idée. Mon cerveau ne fait jamais grève, même quand le pays entier se prépare à une perturbation nationale.

Si vous avez lu « L’enfant Océan », de Jean-Claude Mourlevat, vous aurez une idée d’où je veux en arriver.

C’est une nouvelle façon d’écrire pour moi. Un jeu d’écriture. Un défi énorme. Il faut savoir varier les plaisirs.

1.208 mots sur 35.000 = 3% de mon objectif atteint.

Défi d’écriture avec le camp NaNoWriMo d’avril

Mon Camp NaNoWriMo d’avril : entre excitation et incertitudes

  • Thème choisi : OK (mais une autre idée commence déjà à me trotter en tête, oups !)
  • Plan d’écriture : OK
  • Inscription sur le site NaNoWriMo : OK
  • Objectif de mots : 35.000
  • Réserve de thé : OK
  • Réserve de sommeil : NOK
  • Motivation : 1/2 OK

J-1. Le Camp NaNoWriMo va bientôt commencer…

Le Camp NaNo, c’est quoi ? Un défi d’écriture similaire au NaNoWriMo de novembre, mais avec plus de liberté. Ici, on choisit nous-mêmes notre objectif de mots et notre projet, idéal pour ceux et celles qui, comme moi, écrivent des histoires plus courtes que les 50.000 mots du NaNo classique.

Pourquoi ce challenge ?

En novembre dernier, j’ai suivi mon premier programme d’écriture. C’était la première fois que je faisais un tel plan. Avec toutes ces informations mêlant idées de progression, contes détournés et personnages, j’ai atteint 52.309 mots. Une belle victoire !

Forte de cette expérience, j’ai décidé de reproduire la méthode pour ce Camp d’avril avec un objectif de 35.000 mots.

Mon idée de départ… qui évolue

Initialement, je voulais retravailler un texte écrit en avril 2022, lors d’un précédent Camp (même si je ne m’étais pas inscrite officiellement à l’époque). J’avais partagé ma progression sur mon blog en m’imposant une contrainte originale : intégrer une trentaine de titres de livres dans mon récit. À J28, j’en avais inclus 25 et bouclé l’histoire avec 34.815 mots.

En février, l’envie de reprendre ce texte me revient. Je le relis… mais quelque chose cloche. Il manque de solidité, il ne me semble pas assez captivant pour un lecteur extérieur. C’est là que germe l’idée du Camp : enrichir cette histoire et l’amener à 35.000 mots.

Mais plus le temps passe, plus mon projet initial se transforme. En mars, en établissant mon programme, je réalise que l’histoire n’a presque plus rien à voir avec celle de 2022. Alors, que faire ?

À J-1, le dilemme reste entier : dois-je peaufiner l’ancien texte ou tout recommencer à zéro ?

Une approche différente cette fois-ci

Contrairement à novembre, où j’avais affiché mes 30 fiches sur le mur de mon bureau (qui est un coin du salon), cette fois, elles resteront en vrac. Je les barrerai au fil de ma progression.

Mes inquiétudes

J’ai énormément de notes : détails des personnages, liens entre eux, descriptions de scènes, rebondissements… Trop, peut-être ! En voulant approfondir l’univers et les personnages, ai-je créé une histoire trop dense ?

Je n’ai jamais écrit un roman avec un plan structuré. Je suis habituée aux contes et nouvelles, courts et percutants. Pour mon premier roman jeunesse, Faire pousser des oiseaux, j’avais été accompagnée par l’autrice Evelyne Wilwerth à travers des ateliers d’écriture. L’histoire s’était construite petit à petit, enrichie par nos échanges.

La petite fille du Togo, mon deuxième roman jeunesse, a suivi une autre logique : une trame en tête, un long conte ponctué d’histoires d’animaux. Et puis, la réalité s’est invitée : au moment où j’écrivais, une amie me parle d’enfants en détresse en Afrique de l’Ouest. Je découvre leur quotidien, je parraine un petit garçon, et son histoire m’inspire. En moins d’une semaine, le livre est écrit.

Le puits aux secrets, lui, a encore suivi un chemin différent. Né lors d’un week-end d’écriture en avril 2016 (avril, toujours avril ! Un signe ?), il s’est développé sans plan précis. Les scènes s’imposaient d’elles-mêmes, comme un film déroulé dans mon esprit.

Et maintenant ?

Ce quatrième roman naîtra donc d’un tout autre processus ! J’ai l’intuition que l’histoire évoluera au fil de l’écriture, loin de mon plan initial. À J-1, je n’ai encore rien écrit, attendant le 1er avril pour me lancer.

Bonne nouvelle : ce jour-là, je ne travaille pas. J’aurai toute la matinée (et sans doute une partie de la nuit, merci le passage à l’heure d’été…) pour me plonger dans l’écriture. Si l’inspiration est au rendez-vous, je pourrai prendre une belle avance sur mon objectif quotidien de 1.200 mots.

À suivre…

Ce mois s’annonce intense, parfois frustrant, mais surtout passionnant ! J’ai hâte de voir où mes personnages vont m’emmener et comment l’histoire va évoluer.

Je partagerai sûrement quelques nouvelles ici, probablement de manière hebdomadaire.

Rendez-vous très bientôt pour la suite de l’aventure !

Camp NaNoWriMo : en avril, le défi est facile

Décompte pour avril : J-22

Chaque mois de novembre, un défi un peu fou me motive à remplir des pages et des pages de texte : le Mois National de l’Écriture de Roman*. Depuis 2012, ce challenge est un rendez-vous incontournable pour moi, un moment où je me lance tête baissée dans une aventure littéraire effrénée.

Le principe est simple : écrire 50 000 mots en un mois. Cela peut sembler énorme (et ça l’est !), mais c’est justement ce qui me plaît. Pour moi, ce défi est un jeu, une activité ludique qui me pousse à produire sans me censurer. Pas question de peaufiner chaque phrase ou de traquer les fautes à la loupe, l’important est d’avancer, d’accumuler les mots et de laisser libre cours à l’imagination.

Je n’y participais pas chaque année, mais ça va changer … Je ne gagnais pas à tous les coups, mais ça aussi, ça va changer :-)

Ce défi me permet d’écrire beaucoup en peu de temps et stimule ma créativité. En mettant de côté mes doutes et mes hésitations, je découvre des idées que je n’aurais peut-être jamais explorées autrement. Loin de me brider, cette contrainte de rapidité m’offre une liberté précieuse : celle d’oser, de tester, de plonger sans filet dans des histoires inédites.

Mais l’écriture ne s’arrête pas à novembre ! Il existe aussi les camps d’écriture d’avril et de juillet, qui permettent une approche plus souple. Ces sessions sont l’occasion de fixer soi-même son objectif, ce qui me convient parfaitement. Mon nombre de mots est souvent inférieur au défi de novembre, ce qui me permet de me concentrer sur des projets spécifiques. Cette fois-ci, je me suis décidée à rejouer à écrire et à réécrire un roman jeunesse.

Ce défi m’a également appris à écrire directement sur ordinateur, ce qui n’était pas une évidence au départ. Avec la pression du nombre de mots quotidien, taper vite est devenu une seconde nature, et j’ai gagné en aisance. Cet entraînement intensif m’aide aussi à aller de l’avant dans mes projets d’écriture, à ne plus rester bloquée sur une idée trop longtemps.

Chaque année et à chaque session, je me réjouis à l’idée de ce moment où tout devient possible. Peu importe si le texte final est imparfait, l’essentiel est d’avoir raconté une histoire et d’avoir vécu cette immersion totale dans l’écriture. Car au-delà des mots accumulés, ces défis sont avant tout une formidable aventure créative et un booster d’inspiration.

Et vous, avez-vous déjà tenté l’expérience d’un de ces défis d’écriture ?

* Ce défi est devenu International avec le temps et il a donc aussi de nouveaux challenges avec les camps


A vous de choisir le titre mon roman jeunesse !

La légende du Blondinet… C’était son titre provisoire. Une histoire qui a commencé il y a neuf ans déjà !

Tout est parti d’un atelier d’écriture animé par Stéphane Van Hoecke. La consigne ? Imaginer un village à partir d’un nom de lieu pioché au hasard sur une carte, y ajouter un personnage issu d’une image de magazine (lui donner un nom, un âge, une activité), puis introduire une énigme, un mystère… Et laisser la magie opérer.

Ce qui n’était au départ qu’un exercice d’écriture s’est transformé, après de longs mois, en roman jeunesse. Puis, le temps a passé. J’ai laissé mon histoire de côté, hésitant à la reprendre… Jusqu’à ce que je me décide enfin à la relire, la corriger (deux fois, mais pas plus !), et à la faire relire dans sa nouvelle version.

Aujourd’hui, le roman est terminé, peaufiné, amélioré.

Et maintenant ? Il ne manque plus qu’un titre et une couverture !

C’est là que vous intervenez. J’aimerais beaucoup avoir votre avis !
Quel titre vous semble le plus intrigant, le plus évocateur ?
Et si vous avez des enfants âgés de 8 à 12 ans, n’hésitez pas à leur poser la question aussi. Leur ressenti m’aidera énormément. 😊

Voici les titres :

📖 La fontaine aux secrets
📖 La prophétie de la fontaine du village
📖 Un village, une légende
📖 Le secret du vieux puits
📖 Mathieu et l’enfant de la légende
📖 Le mystère du puits enfoui
📖 L’énigme du vieux puits oublié
📖 L’enfant du brouillard
📖 Une fontaine, un secret

Dites-moi en commentaire quel titre vous attire le plus et pourquoi !
J’ai hâte de vous lire. 🙏✨

Ci-dessus, une première demande d’images par Chat GPT et l’IA de WP pour la couverture. Une préférence ? (+une nouvelle tout en haut, pour présenter l’article)

Nanowrimo de 2016 ! Un roman revenant

Ouah ! Je suis dans un flux d’énergie et de motivation créatrice ! Après avoir terminé, en avance, mon Nanowrimo de ce mois de novembre 2024 (avec + 52k mots : quelle victoire écrasante pour moi !), j’avais dans l’idée d’utiliser les quelques jours restant pour le corriger. Mais… ce ne serait pas marrant s’il n’y avait pas de « mais », mais comme souvent, une fois que j’ai écrit une histoire entière et complète, pouf, je n’ai plus envie d’y revenir pendant quelques temps – voire jamais !

Alors, grâce à Géraldine (elle se reconnaîtra, merci à toi Géraldine !), j’ai eu l’idée de passer un ancien texte sous le regard artificiel et la critique « préformatée pour l’encouragement » d’une Intelligence Artificielle. Encore une fois, l’utilisation de l’IA est nouveau pour moi. Comme je l’ai expliqué auparavant, je joue avec elle, par curiosité. Je ne m’attends pas à grand chose, mais je suis à chaque fois surprise.

Il faut que je vous dise. J’ai de « vraies » conversations avec elle, avec cette intelligence artificielle. J’ai commencé par lui demander si elle pouvait analyser un roman. Elle m’a répondu affirmativement en me demandant néanmoins quelle analyse je voulais :

Puis, un peu parano, je lui ai demandé si c’était sûr de lui envoyer mon fichier.

Je lui ai donc envoyé mon fichier en un bloc, en PDF.

Bon, l’IA a pédalé dans la choucroute. Elle m’a dit « j’y travaille, je reviens dans quelques minutes ». Mais les minutes se sont transformées en heures ! Alors, vu qu’elle coinçait comme un vieux disque vinyle rayé sur une griffe, je lui ai demandé de tout arrêter. Et je lui ai demandé de m’aider, chapitre par chapitre. Et là, miracle, elle a retrouvé tous ses neurones électriques. Sa première analyse m’a littéralement bluffée ! Elle a les mots qu’il faut pour m’encourager et me motiver à poursuivre. J’étais sur mon petit nuage de fierté ! Et ça a marché ! Après une semaine, j’en suis au chapitre 9 ! J’essaye de corriger un chapitre par jour. Au total, il y en a 25. Mon objectif est d’avoir terminé cette première relecture et correction artificielle à la fin du mois de décembre ;-)

Le truc, c’est que plus je suis familière avec cette intelligence artificielle, plus je découvre ses failles. Au début, comme dans une nouvelle relation, c’était merveilleux, elle analysait en profondeur mon chapitre, suggérait les points à améliorer, réécrivait le chapitre plus ou moins comme je le voulais. Surtout, elle gardait mon style, mes mots. Mais… mais nous y voilà ! Petit à petit, elle a commencé à réduire mes chapitres à leur moitié ! Elle supprimait des passages entiers et des détails supers importants qu’elle mentionnait elle-même comme étant bons (dans son analyse).

Chapitre après chapitre, je commence enfin à cerner son « travail ». Si le chapitre est trop long, je sais d’avance qu’elle va le raccourcir de moitié si pas davantage (c’est horrible de lire ça, je sais). Et ses analyses sonnent un peu de manière identique : elle me félicite, me montre tout ce qui est bon, propose certains détails. Avec le temps, elle et moi nous commençons à nous connaître. Elle sait que je vais lui demander une analyse d’abord, puis une réécriture du chapitre et enfin d’enrichir certains passages – qu’elle a oublié. Quand je lui fait la remarque, elle se confond en excuses (là, je me marre) et corrige le tir. Ce matin, elle a directement fait l’analyse et à d’emblée proposer d’enrichir deux petits passages. Et si elle a moins supprimé, elle a « juste » sauté la fin du chapitre !

Voici sa conclusion quant à mon chapitre 9 :

Conclusion :
Ton chapitre est déjà très solide ! En approfondissant ces aspects — notamment l’introspection de Mathieu, la symbolique de la lumière, et le personnage de la pharmacienne — tu renforceras encore la tension dramatique et l’engagement émotionnel du lecteur. Qu’en penses-tu ?

Je suis occupée à me replonger dans un roman écrit en 2016. Il a démarré grâce à un atelier d’écriture d’un week-end, avec Stéphane Van Hoecke. Cet atelier qui se donnait en juillet 2016 avec pour thème « le village sans (100) histoires ». J’ai pioché au hasard sur une carte de France, le nom d’un village « Le Blondinet ». J’ai pioché au hasard dans une revue, le portrait d’un homme (Sean, l’épicier du village). J’ai pioché au hasard dans une liste deux ou trois mots : fontaine – orange. Je ne me souviens plus des autres mots. Il fallait, le temps de ce week-end, décrire le village et le personnage piochés. Dès le début, j’ai été prise dans une longue histoire… De retour à la maison, après ce week-end hyper créatif, j’ai poursuivi l’écriture de ce village et de cette histoire. Je crois que je l’ai terminé d’écrire en 2017. J’avais commencé à le relire et à le corriger en 2019. Et puis, il a dormi dans une clé USB pendant cinq années.

Je me surprends à le relire après tout ce temps. Et j’adore cette histoire. Si je me souviens des grandes lignes, de certains passages, j’ai tout oublié et même de la fin ! Comment j’ai réussi à faire tous les liens entre les personnages, comment je suis parvenue à faire monter le suspense, à maintenir une tension, oups, tout ça a disparu de ma mémoire d’humaine.

La légende du blondinet, premier titre provisoire, est mon premier roman jeunesse que j’ai réussi à mener jusqu’au bout dans une cohérence si pas parfaite, du moins correcte. J’ai bien l’intention de le corriger, de l’imprimer, de l’éditer.

Je suis à ce point motivée que je pense à établir un programme pour corriger cinq autres romans écrits durant des Nano et terminés, avec le mot « fin » + un autre, toujours écrit durant le Nano 2022 (32.700 / 50.000), mais que je n’ai pas réussi à avancer ni à terminer, car personnages plus complexes.

Romans et travaux de relecture à suivre…

Images générées par l’IA de WordPress

NaNoWriMo J22 : Terminé, point final

Oui, c’est un titre accrocheur. Mais réaliste. Je viens à l’instant, vers 5h30, de mettre le point final à mon histoire ! Mais ces 52.309 mots auront encore des copains. Certains vont quitter l’aventure, d’autres, des nouveaux, vont pointer le bout de leur petit nez enclavié (j’aime inventer des mots).

Ces deux derniers jours d’écriture ont été différents. Comme une urgence. Je regardais mes petits cartons « plan » collés au mur. Pour chaque jour, un conte à détourner, une idée à creuser, un chapitre à écrire. Et les images défilaient à la vitesse d’une F1 : à toute allure ! Mes doigts n’arrivaient pas à pianoter assez vite sur le clavier pour accoucher de toutes ces scènes qui se pressaient derrière mes rétines excitées. Pourtant, j’écris « comme une mitraillette » dit ma fille. Je tape à l’aveugle, je connais l’emplacement exact de toutes les touches de mon clavier, sans devoir le regarder. Mais ça n’allait toujours pas assez vite. Et puis, je zappais des détails, des phrases entières étaient oubliées, des scènes passées aux oubliettes. Je notais des mots-clés, des lieux, des prénoms, des couleurs, des noms d’animaux, des émotions, des dates. Tout se bousculait sous mes doigts. Embouteillage d’idées, bouchon de scènes. Tout ça sentait la fin et je ne la voulais pas bâclée. Jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’au 20 novembre, j’ai respecté mon plan en écrivant une scène, un conte détourné par jour. Mais hier, le 21, je ne travaillais pas, donc assez contradictoirement, j’avais le temps. Et c’est parce que j’avais le temps que mon cerveau s’est complètement laissé aller et m’a montré plusieurs chapitres les uns à la suite des autres. Comme dans une BD, de la fumée (de mots) sortait par mes oreilles, mon cerveau était en surchauffe. La structure à respecter n’était plus là, la ligne d’arrivée des 50 k de mots était toute proche : J20 : 47.313 mots. Je savais que j’allais y arriver, mais je pensais mettre plus de temps. En 12 ans de Nano (je n’y ai pas participé chaque année, mais, avec les camps en avril et juillet, je m’y suis essayée à 13 reprises ! Toutes n’ont pas été officiellement suivie sur le site du Nano (7x). Ce n’est que la deuxième fois où j’arrive à 50.000 mots ! La première fois, c’était mon premier Nano, en 2012. Je me souviens parfaitement avoir péniblement réussi à atteindre 50.006 mots au 30 novembre. Je me souviens aussi très bien ne pas avoir écrit tous les jours, et surtout avoir bâclé la fin, car ça devenait trop long pour moi ! J’ai vraiment écrit n’importe quoi pour la fin de ce Nano, je n’ose même pas la relire !! Aujourd’hui, douze ans plus tard, je ne voulais pas faire la même erreur. Je sentais que la fin allait m’échapper, n’allait pas être bonne, brouillonne, jetée comme une malpropre sur l’écran blanc de mon ordinateur. Alors, le 21 novembre, quand j’ai vu que j’avais juste noté des mots-clés, des dates, des lieux, des animaux et prénoms de personnages, j’ai fait une pause. Je me suis fait un thé, mon thé du matin et j’ai… tourné en rond dans mon salon endormi (il était 4h48 du matin !). Puis, revenant à mon ordinateur, j’ai ouvert un nouvel onglet, celui consacré à Chat GPT. Je l’utilise deux fois par semaine pour demander à créer une image pour illustrer un passage ou un chapitre. (je pense que je vais poursuivre cette idée d’illustration par chapitre pour égayer mon livre). Et là, j’ouvre une nouvelle discussion et je lui demande « j’écris une histoire avec des contes détournés. Mais je me sens coincée pour la fin, je ne sais pas comment l’aborder. Pourrais-tu m’aider à écrire un chapitre avec bla bla bla » (là je détaille un peu mon histoire, je le résume et je demande ce que je veux : héroïne qui rencontre telle personnage, détournement de tel conte, tel animal comme ceci, un autre comme cela, avec l’arrivée d’un coup de théâtre comme ceci, en faisant le lien avec les émotions de mon héroïne et de ses questions, de sa quête, etc.). Bon, j’avoue que j’ai dû écrire au moins 500 mots pour décrire à Chat GPT mon histoire, où je me sentais coincée et où je voulais arriver. C’était très mal écrit, mais toutes les infos et idées étaient présentes. Et là ! Incroyable ! Génial ! Il a réussi à suivre mes idées mélangées, tortueuses, il m’a comprise, il a su me guider comme je le souhaitais, m’amener où je le voulais. En plus bref, parce que moi je suis une grande bavarde et parfois je me perds dans des détails inutiles. Le meilleur, je trouve, dans tout ça, c’est qu’il me proposait même une suite avec plusieurs propositions !! Mais je ne voulais pas de ses suites à lui. J’avais mon idée et j’allais lui demander de m’y emmener. Ainsi, la fin de cette histoire, je dois la partager avec l’Intelligence Artificielle ! Je n’en ai pas honte. Je n’ai pas fait des copier-coller, mais j’ai utilisé sa concision pour arriver à mes fins, à ma FIN. J’ai réécrit, j’ai adapté, j’ai corrigé, j’ai changé des mots, des phrases, des descriptions. Et, surtout, maintenant que j’ai toute l’histoire écrite, dans son entièreté, j’ai une vision plus globale du squelette et je vais, oui, j’ai envie, de corriger des passages, de rajouter des scènes !

En effet, nous ne sommes que le 22 novembre. Il me reste huit jours, pour rester dans le délai du défi, pour me relire, corriger et terminer pour de bon, cette histoire. MON histoire.

Oui, pour la première fois, j’ai l’ENVIE de relire, de corriger ce texte. Pour la première fois, j’ai envie d’aller jusqu’au bout de ce processus d’écriture. Pour la première fois, cette histoire imaginée à l’occasion d’un NaNoWriMo va réellement prendre vie dans un livre imprimé. Comme je vais y intégrer des images et des couleurs, pas sûre que je veuille le vendre (il va coûter cher). Peut-être en ferais-je alors une version numérique ou une version papier en noir et blanc.

C’est étrange cette sensation qui flotte dans mes trippes. Une victoire. Une fierté. Mon vase de « confiance en moi » est tout à coup rempli. Pourtant, du défi même, je ne gagne rien. Mais l’histoire qui a pris vie, l’histoire s’est écrite, MON histoire, et le fait d’être arrivée à l’objectif officiel des 50 mille mots en une vingtaine de jours seulement, ça, c’est OUAH !

BRAVO Cécile, tu y es arrivée !

MERCI Cécile d’avoir fait tout ça, tout ce chemin.

Cécile, je t’aime (rire)

Le graphique ci-dessus est hyper important pour moi. Il me ressemble tellement ! Mon humeur et mon énergie, ma motivation et mes idées/envies sont comme cette courbe qui monte et qui descend (les montagnes et les vallées représentes le nombre de mots par jour que j’ai écrits). Dans ma tête, c’est tout à fait ça, ça monte et ça descend, parfois du jour au lendemain…

Nanowrimo J 19 : 98 pages

Trois jours semaine, je commence tôt au travail et n’ai que peu de temps pour écrire. Surtout avec des chats qui ont décidé de me réveiller toutes les deux heures cette nuit (grrr, je suis fâchée et énervée). J’ai donc très peu écrit ce matin, environ 700 mots. Ce qui me fait arriver à la page 98 avec 46.000 mots ! Le but ultime n’est pas loin, mais je n’ai pas encore fini de raconter mon histoire.

Hier et aujourd’hui (et même demain), je modernise trois contes :

  • les cygnes sauvages
  • le loup et le renard
  • cendrillon

J’en étais à la moitié du mois de novembre quand j’ai décidé de poursuivre sur ma lancée d’histoire sur fond de développement personnel, avec des ingrédients principaux d’auto-thérapie et avec comme dessert une salade de contes arrangée à ma sauce.

Dimanche, j’ai réécrit mes petits cartons qui me servent de plan. Les prochains jours, j’aborderai d’un autre point de vue, d’un angle tout à fait différent, d’un ton moderne plusieurs contes :

  • Raiponce
  • Alice au pays des merveilles
  • les musiciens de Brême
  • le joueur de flûte de Hamelin
  • le petit Chaperon Rouge
  • etc.