Une souris verte en préparation Kamishibaï

Voilà, à défaut de pouvoir faire mon butaï (je n’ai pas encore trouvé mes calendriers en carton pour le faire), j’ai commencé à travailler sur la comptine « Une souris verte ». Des dessins simples et colorés que je vais imprimer sur des feuilles A4 afin de pouvoir la chantonner tout en changeant les pages dans mon futur kamishibaï.

Avec la dernière feuille de la fin, où la souris se retrouve sur le trottoir et dit « au revoir », je me suis dit que je pourrais l’utiliser comme activité finale lors de mes lectures à voix haute dans les crèches. La souris dit au revoir, moi aussi !

kamishibai une souris verte

Je vais m’inspirer de comptines existantes ou d’albums pour tout petits pour en faire d’autres, avant d’avoir à nouveau l’imagination prête à créer de nouvelles histoires pour les bouts d’chou :-)

Kamishibaï en crèche ?

En me (re)plongeant dans les histoires, livres et comptines pour les tout petits, j’ai rapidement pensé refaire un kamishibaï, bricolage maison, mais cette fois-ci, adapté pour les plus jeunes. En effet, je vais bientôt lire des histoires à voix haute dans les crèches et maisons d’enfants… je suis sûre que le système de ce petit théâtre japonais pourrait très bien convenir aux bébés de 12 à 36 mois.

Adapter/créer une comptine avec des images imprimées sur une feuille A4, ou de courtes histoires colorées uniquement pour les petits bouts de moins de 3 ans, c’est réalisable. Le kamishibaï tiendrait tout seul, soit posé à-même le sol, soit sur une petite table, ainsi j’aurai mes mains libres pour mimer et/ou utiliser d’autres outils pour compléter l’histoire (musique, marionnette, craie ou feutre pour dessiner sur un tableau, etc.). Je pourrais aussi faire passer des objets présents dans mon histoire/comptine afin que les enfants puisse interagir encore plus avec l’histoire.

En faisant une petite recherche, je suis arrivée sur ce site et cette activité dans une crèche, en France !  :-)  :-)  :-)

Quand mes enfants étaient plus petits, j’avais imaginé ces histoires-ci, que j’ai adapté au format Kamishibaï :

J’en avais fait un autre, que vous pouvez retrouver sur ce blog : Sacha et le printemps. Celui-ci a rencontré un petit succès quand je l’ai publié… beaucoup de puéricultrices et d’instituteurs/trices primaires m’ont demandé de leur envoyer les photos et le texte par mail afin qu’ils puissent imprimer l’histoire chez eux et raconter l’histoire dans leur classe :-)

Retrouvez la rubrique « Kamishibaï«  pour en savoir un peu plus sur ce petit théâtre japonais.

Sacha et le printemps pour Kamishibaï

Il y a quelques temps, j’ai créé un butaï en carton et ai mis une histoire que j’ai écrite pour la classe de ma fille. Voici ce que cela donne dans mon butaï format A4.

Sacha et le printemps

1. C’est bientôt le printemps, dit maman !

2. Moi, je ne le vois pas, répond Sacha.

3. Allons au jardin, retrouver nos copains.

4. Sur le chemin, je ne vois rien.

5. Mais dans le sapin, je me sens bien.

6. Oh, regarde plus bas. Que vois-tu là ?

7. Un bouton rouge, qui bouge ?

8. Une petite bête est sur ma tête ?

9. Elle est toute petite, et ne marche pas bien vite.

10. Ces bestioles sont nombreuses, sont-elles peureuses ?

11. Je n’en reviens pas, il y en a plus que maman, toi et moi !

12. Combien sont-elles, ces coccinelles ?

13. Elles se font des bisous, ça prouve tout !

14. L’hiver est parti, et ne reviendra pas ici.

15. De nouvelles fleurs. Quel bonheur !

16. Elle sent bon, la nouvelle saison !

Fabriquer son butaï en carton pour le kamishibaï

Grâce au jardin de Kiran, j’ai fait ce dimanche mon premier butaï (A4), support pour kamishibaï.

Cela m’a coûté seulement 2,50 euros, le prix pour un calendrier en carton (j’ai eu l’autre gratuitement de mon libraire) !! J’avais déjà chez moi de la colle liquide en tube pour papiers et cartons, du papier collant transparent, des chemises cartonnées et un cutter. Le plus dur a bien sûr été de couper le carton avec le cutter, mais si moi j’ai pu réussir, tout le monde peut réussir ha ha

Après coup, j’ai réalisé que j’avais oublié de faire l’encoche pour pouvoir rentrer et sortir plus facilement les feuilles mais cela n’est pas indispensable.

J’en ferai un autre, toujours en carton, mais avec une découpe plus nette (meilleur cutter) et avec des chemises en carton de couleur claire.

2 calendriers en carton, grand format.

Découpe des 2 façades de 30,2 cm  X 22 cm

Découpe de l’intérieur : à partir des bords, 2 cm partout pour l’une et 4 cm partout pour l’autre

Voici les façades découpées aux bonnes dimensions, intérieures et extérieures

Linteaux inférieur et supérieur de 30,2 cm X 2,5 cm et linteau latéral de 22 cm X 2,5 cm

Préparation d’un habillage (j’aurais pu peindre mais avec la chemise en carton, cela renforce le tout)

Mon butaï, en pièces détachées, mais complètement habillé

Butaï assemblé avec du papier collant complètement transparent. Ici vue de dos (texte)

Et vue avant pour les images

Essai avec l’impression de l’une des mes photos, format A4

Second habillage avec du papier blanc car c’est plus joli je trouve. A décorer encore plus tard… à voir.

FINI  et JOLI  :-)

Déjà testé car mes enfants étaient bien pressés… super résultat. Je dois à présent renforcer mes images et trouver d’autres histoires. J’hésite à faire un en bois… on verra combien de temps celui-ci tiendra.

Le Kamishibai

Qu’est-ce le Kamishibaï ? C’est tout simplement un mini théâtre d’images. Petit théâtre portatif ( castelet en bois ou en carton que l’on nomme butaï), dans lequel on glisse des images. Le côté image est visible par les spectateurs, et au verso, est écrit un texte qui sera lu à voix haute.

Cette technique narrative nous vient du Japon. Les images, qui sont en grand format (A3), peuvent être visibles par plusieurs personnes en même temps. Souvent, ceci est utilisé pour les enfants, dans des écoles, bibliothèques, hôpitaux, etc. tous les lieux de rencontres sont bons !

Grâce à cette technique, on apprend la lecture à voix haute (sans être vu, caché derrière le théâtre) et c’est un excellent outil pour l’alphabétisation, la lecture d’image ainsi que pour la création et l’écriture d’histoires.

Normalement, deux de mes histoires (« Monsieur Rouge-gorge a froid » et « Léon, le petit hérisson« ) faisaient l’objet d’une attention de la part d’une maison d’édition Kamishibaï, en France. Hélas, pour une raison que j’ignore, mes deux histoires tombent aux oubliettes. Qu’à cela ne tienne, j’ai envie de donner vie Monsieur Rouge-gorge, en kamishibaï, pour mes enfants.

Mon petit garçon, qui connaît cette technique de narration pour l’avoir découverte dans sa classe, semble très friand de ce système. Je vais donc fabriquer moi-même mon butaï (format A4 pour plus de facilité). En attendant d’avoir de jolies illustrations, je vais utiliser mes photographies.

Les escargots se cachent pour dormir

Dès que le soleil se déguise en brouillard, ou qu’il joue à cache-cache avec les nuages, les escargots ne sortent plus de leur maison qu’ils ont sur leur dos.

— Hélas, on voudrait bien dormir, mais on est tout le temps réveillés par :

un cheval qui court pas mal,

une mouette qui n’arrête pas de faire la fête,

un goéland qui joue avec le vent,

un goéladolescent qui se prend pour la star du moment,

une coccinelle qui veut se montrer comme elle est belle,

un rayon de soleil qui nous réchauffe les antennes,

et un autre escargot, complètement sot, qui se prend pour un yoyo.

Nous, quand il fait froid, on veut dormir et ne faire que ça !

Comme eux deux, ces amoureux

On s’en fout des paysages, on a le mal du voyage

On n’aime que la plage et ses coquillages,le sable,

et ses merveilleux grains admirables.

Je ne veux pas être l’unique

à dormir sur une branche qui pique.

À plusieurs, c’est vraiment plus comique !

La coccinelle qui cherchait l’automne

Il était une fois, une petite coccinelle bien curieuse. Partout, depuis quelques jours, elle entendait dire que l’automne était là, qu’il fallait se presser, que l’hiver n’allait pas tarder. Et notre pauvre coccinelle, qui était née un peu plus tard que les autres, ne savait pas encore qui était l’automne.

— Si personne ne sait me dire qui est cet automne, eh bien je vais le découvrir moi-même !

Son chemin commença tout doucement, dans le jardin qui l’a vue naître. Perchée sur une brindille d’herbe encore verte, elle repère les pots de fleurs qui annoncait la fin de son territoire.

Son aventure débute ici.

Très vite, elle s’envole vers la forêt toute proche.

— Il y a, paraît-il, dans ce bois, un petit peuple extraordinaire. L’un de ses habitants va sûrement pouvoir me renseigner, dit-elle en faisant vibrer ses petites ailes.

Elle s’amusa à frôler le premier étang qui annonça l’entrée du bois.

D’aussi loin que sa vue lui permet de voir, elle repère une longue silhouette grisâtre. Elle vire à droite, puis s’arrête sur la branche d’un arbre.

— Ah ! Voilà un habitant bien grand ! s’exclame-t-elle.

— Excusez-moi mon brave, pourriez-vous m’aider ? Je cherche l’automne, savez-vous où il se cache ? lui demande-t-elle poliment.

Hélas, il ne doit pas l’entendre, car l’oiseau cendré décolle immédiatement.

Toutefois, le beau héron n’a pas tourné en rond. Il se pose non loin de là, et tout occupé qu’il est à chercher un poisson dans l’eau, il ne prête pas attention à la coccinelle une seule fois ! Le goujat !

Croyant qu’ils ne parlaient sans doute pas la même langue, la gentille coccinelle repart en quête d’un nouvel habitant.

— Jamais auparavant, je n’ai visité cet endroit. C’est magnifique. Ce pont, ce reflet, ces couleurs… quel bonheur. Quel bonheur ! répète-t-elle tant la beauté du paysage l’émerveille.

Et, au lieu de poursuivre sa quête, notre sympathique coccinelle s’égare dans la forêt. Elle découvre une autre nature, plus grande que son jardin, plus majestueuse que tout, mais surtout plus grande.

— OUAH ! cet arbre est énorme, gigantesque, infiniment grand. Il me donne même le vertige, blurps, pardon, faut que j’m’arrête un moment, éructe-t-elle en se posant au pied de son immensité.

Soudain, alors qu’elle reprend ses esprits, elle entend du bruit. Derrière elle, une boule orange fouille dans le tas de feuilles mortes qui était, jusqu’ici, silencieux.

Il faut un certain temps à notre coccinelle pour repérer l’auteur de tout ce raffut.

— Un écureuil ! Ooohh! C’est la première fois que j’en vois ! Bonjour mon ami, lui crie-t-elle. Je cherche l’automne, peux-tu me dire dans quelle direction il faut que je m’envole ?

Mais le petit animal roux lui tourne le dos et fait un bruit de tous les diables en crapahutant dans le lit sec de la forêt.

Notre insecte à petits pois voit rouge !

— Personne donc pour m’écouter ? Vraiment personne pour m’aider ? râle-t-elle.

Elle quitte l’animal, qui n’a fait qu’une apparition furtive, et regrette aussitôt de ne pas avoir pu faire sa connaissance. Elle le trouvait quand même tout mignon avec sa belle queue en panache.

Tout à coup, un peu plus loin, un ovale jaune feu attire son attention.

— Pfff, ce n’est qu’une feuille. Elle a beau être d’un bel éclat, elle ne m’aidera pas, soupire notre coccinelle.

Après avoir admiré ce flocon d’automne ignoré, l’insecte rebrousse son chemin, car il ressent une légère fatigue. Il laisse derrière lui un autre très beau paysage.

Elle remercierait presque le ciel d’apercevoir, derrière un arbre mort, son petit jardin, sa maison à elle.

— Bouh hou ou! Je vais finir par rentrer sans avoir trouvé, pleure-t-elle.

Et une corneille qui passe par là l’entend pleurer.

— Ne pleure pas ma belle ! Dis-moi plutôt ce qui ne va pas. Je vais peut-être pouvoir t’aider, lui dit l’oiseau noir de sa voix grave.

— Tout le monde parle de l’automne, mais personne n’est là pour me le présenter ! dit-elle dans un hoquet.

— Oh ! Ce n’est que ça, lui répond-il. L’automne, il est partout. Même chez toi. Si, si, je t’assure. Rentre vite dans ton jardin, et je te garantis, tu le verras bien.

La coccinelle le remercie et aussitôt, elle le dépasse. Elle va enfin pouvoir le voir !

Dans le jardin, chez elle, pour être sûre de ne pas le manquer, la coccinelle grimpe sur la plus haute tige et scrute tout l’horizon.

C’est là qu’une de ses amies lui dit :

— Mais Nella, que fais-tu ? Il fait froid, l’hiver ne va pas tarder à arriver.

Et celle-ci lui répondit :

— Je m’en fiche de l’hiver, je veux d’abord voir l’automne !

— L’automne, dis-tu ? Mais il est là, devant toi. Ne vois-tu point toutes les feuilles mortes par terre ? Les arbres qui perdent leurs habits et qui se parent de leurs plus belles couleurs ? Ne sens-tu pas le vent soufflant ? Ne trouves-tu pas que le temps se rafraîchit ? Viens vite par ici. On est toutes à l’abri.