Poème sur une dent !

Les enfants, et même les plus grands,
Lavez-vous bien les dents !

Même celles qui sont tout derrière,
Et qui ne se laissent pas faire.

Frottez, frottez bien fort,
Mettez tout ce tartre dehors!

Prenez soins de vos dents,
Vous en aurez besoin pendant longtemps… très longtemps.

Photo de ma dent de sagesse extraite ce jour… malgré un brossage régulier deux fois par jour, par une brosse à dent électrique, le tartre s’est installé et a pris ses aises pendant toutes ces années.

Chat suffit ! poème sur les chats

Ce chat-là,
On ne sait pas pourquoi,

Nous réveille très tôt,
Avant que le soleil n’enlève son manteau.

Cela dure depuis des semaines,
Je commence à avoir la haine.

A même pas six heures,
Elle gratte, miaule, elle pleure.
Elle saute sur le lit,
Fait tout plein de bruit.

Elle demande à manger,
Elle semble affamé.

Que lui arrive-t-il ?
Je me fais de la bile !

Avant c’était sa soeur,
Qui nous réveillait de bonne heure.

On savait, elle, qu’elle avait très faim,
Elle a un appétit sans fin.

Mais dès qu’on disait non,
Elle, au moins, se faisait une raison
Et attendait patiemment,
Que du lit, je me lève lentement.

Malgré ces réveils qui m’embêtent
Ils restent d’adorables bêtes.

Ce sont mes chats,
Et pour rien au monde, je ne m’en séparerai pas.

Mais, pitié, s’il vous plait, faites dodo
Tant que mes yeux sont clos !

Poésie après la pluie

Il pleut, un peu, beaucoup,
C’est la sortie des animaux tout mous.

Ils sont petits, parfois vraiment riquiquis,
Mais tous, ont déjà leur coquille.

 Ils peuvent être fille ET garçon,
Vraiment, quelle étrange façon.

Ils n’ont qu’un pied,
Pour se déplacer.

Ils ont deux yeux,
Mais ils ne voient guère mieux.

Ils sont entièrement végétariens,
Ils mangent de tous, ils ne gaspillent absolument rien.

Ils ont une détente extraordinaire,
Certains d’entre nous, ne pourrait pas le faire.

Si mes enfants et moi, on adore les observer,
Beaucoup de gens préfèrent les manger !

Ne touchez pas à nos escargots,
Ce sont nos copains quand il ne fait pas beau.

Poésie, mon amie

Voici le texte que j’avais écrit pour le concours lancé par la Maison de la Francité. Le thème était : « si j’étais magicien ».

Poésie mon amie

Les vacances commencent mal. Mon petit frère, William, qui va bientôt avoir six ans, a dû rentrer à l’hôpital.

Cela fait maintenant cinq jours qu’il ne dort plus à la maison. Maman non plus, elle reste avec lui là-bas. Je suis seule avec papa et nous allons lui rendre visite tous les après-midi.

Cinq jours, c’est peu et très long à la fois. Ne plus le voir, ni lui, ni maman, fait un grand vide en moi.

Je m’appelle Noémie et j’ai neuf ans. Plus tard, je voudrais être poète, car j’aime donner le sourire aux gens, même quand ils sont tristes. Maman dit que je suis très douée.

Aujourd’hui, j’ai envie d’écrire quelque chose pour mon petit frère, mais les mots n’arrivent pas. Ils doivent pleurer eux aussi.

À la maison, j’aime me disputer avec lui, William. On joue souvent à la bagarre, même si maman préfère qu’on s’occupe autrement. Je suis toujours la plus forte, la plus grande !

À l’école, je le protège, je fais attention à lui, j’épie tous ceux qui l’embêtent. Après tout, c’est mon PETIT frère.

À l’hôpital, quand je le vois dans son lit, j’ai envie de me cacher. J’ai peur et je suis trop triste pour le regarder.

Je ne sais pas quoi lui dire, ni quoi faire pour qu’il n’ait plus mal, pour qu’il ne souffre plus.

Je ne suis pas un médecin, je ne suis que sa grande sœur… une grande sœur qui se sent horriblement inutile.

Le septième jour, j’ose parler à maman :

–          Mais qu’est-ce qu’il a ? C’est quand qu’il rentre à la maison ? Il va mourir ?

Je vois dans son regard qu’elle ne veut pas me répondre, ses larmes sont de nouveau là et elles vont bientôt inonder ses joues.

C’est papa qui réagit, tout bas, presque comme s’il avait peur de réveiller William :

–          Ton frère a un très gros microbe dans les poumons. Il ne peut presque plus respirer. On ne sait pas quand… quand

Papa ne finit pas sa phrase, il a trop mal, il pleure aussi beaucoup tout à coup.

Je comprends que c’est très grave. Et c’est là que je m’en veux d’avoir été si méchante, avant, avec lui, mon petit frère adoré que j’aime très fort.

Soudain, je sens quelque chose en moi. De minuscules papillons volent dans mon ventre. Des hérissons piquent tous les bouts de mes dix doigts. Le sol n’arrête pas de bouger de place. Mon cœur déborde de sentiments indescriptibles.

Je dois écrire, je veux mettre par écrit toute cette tristesse, cette peur, cette douleur.

Dans mon petit carnet que j’ai toujours avec moi, mon stylo-plume traduit mes idées bousculées :

William est à l’hôpital,

Il souffre, ça lui fait très mal.

On ne le dirait pas, car il semble sage

Mais des tuyaux défigurent son visage.

Il a un vilain microbe dans ses poumons,

Qui empêche de respirer ce gentil garçon.

S’il vous plait, il doit guérir,

Je veux retrouver son sourire.

C’est mon petit frère,

Donnez-lui de l’air !

Puis, dès que je relis ce poème qui est sorti de mon cœur en peine, je suis prise de colère quand je vois le mot « microbe ». Alors, de mon bic à quatre couleurs, j’appuie sur le rouge et je barre, je barre, je griffonne, j’écrase, j’efface, j’enlève ce vilain mot, celui qui est responsable de tous ces maux.

Lorsque mes larmes mouillent mon carnet et qu’un trou se forme à la place du microbe, je m’arrête. Je me sens plus légère. J’ai l’étrange impression d’avoir été libérée de quelque chose. Le sol a cessé de tanguer, les hérissons sont partis et les papillons se sont posés sur le tapis de mon estomac endolori. Je transpire, une vague de chaleur monte en boule jusque dans ma gorge. J’ouvre grande ma bouche pour aspirer une goulée d’air frais.

Au même instant, William tousse. Immédiatement, il enlève le masque qui lui donne de l’oxygène, et de sa voix essoufflée demande :

–          Maman ? Pourquoi tu pleures ? Où ce qu’on est ?

Alors qu’il était inconscient, assommé par une forte fièvre, mon petit frère revient à lui ! Subitement, il est dans notre monde… Or, tous les médecins pensaient qu’il n’allait jamais se réveiller parmi nous !

Juste après, maman crie de joie, et papa cherche une infirmière.

Dans le couloir, j’entends des pas pressés. Papa entre dans la chambre avec la dame qui nous a accueillis à notre arrivée.

Celle-ci prend la température de William et jette des regards sur les chiffres de l’écran. Et c’est précisément sur cette machine que mes yeux sont rivés, comme hypnotisés par l’image d’un petit cœur qui bat encore rapidement, mais régulièrement.

–          On dirait qu’il va s’en remettre, répond l’infirmière soulagée d’annoncer une bonne nouvelle.

Elle indique que le médecin ne va pas tarder à venir examiner complètement William, car son rétablissement est si soudain qu’elle ne voudrait pas nous donner de faux espoirs.

Le soir, on nous promet que nous pourrons à nouveau être quatre à la maison, très bientôt. Les spécialistes le gardent encore une nuit et une journée pour simple contrôle, et en attente des résultats de la dernière prise de sang.

Demain, je reviendrai à l’hôpital et je me faufilerai dans une autre chambre pour voir si mes mots ont vraiment ce merveilleux pouvoir de guérison.

Poème pour mon filleul à naître

Voici un poème que j’avais écrit il y a un bon bout de temps à l’occasion d’un jeu d’écriture pour la communauté de la Petite Fabrique sur over-blog. Il fallait s’inspirer d’une photo (que je ne retrouve plus !)

Aujourd’hui, à quelques semaines de la naissance de mon filleul, je dédie ce poème à Alexandre et à sa maman.

Être dans son ventre
Et tout le temps l’entendre.
Ce cœur qui n’est pas le mien
Mais dont j’ai grand besoin.

Ceci est ma bulle d’eau
Et il vaut tous les berceaux
Du monde, même les plus doux,
Même les plus fous.

Je suis avec elle, tout le temps,
A chaque instant présent.

Mais bientôt, il va falloir partir
Et quitter ce nid du désir.

Une nouvelle vie va commencer,
Et je vais le crier au monde entier.

Maman, papa,
Me voilà !

Qu’est-ce que la mort ?

Poésie ou non… quelques mots sortis de mon coeur, quand pour la dernière fois, il a pleuré.

 

C’est le bout de la vie.

C’est un stop brutal.

 

C’est la fin d’une maladie

C’est la fin de la vieillesse

La fin d’une horreur.

 

C’est le début d’une douleur sourde.

C’est souffrance.

C’est puissance.

Le cœur s’immobilise.

Le dernier souffle est silence.

Le regard ne voit plus.

 

Ce sont des images,

Des moments

Des instants qui resurgissent

Des sentiments

Une réalité du temps passé…

 

C’est une histoire.

Qui se termine parfois trop tôt !

Trop brutal.

Trop rapide.

Parfois, on a beau s’y attendre,

Mais on n’y est jamais préparé.

 

Ce sont des larmes.

Ce sont des questions.

C’est aussi libération.

 

La mort, c’est un mot court.

Pourtant longue est la peine.

 

Mort. Mot. Une seule lettre en moins…

Bien des choses à partager pourtant.

 

J’aurais un mot à dire à la mort.

Mais elle ne m’écoute pas.

 

J’aurais plein de choses à dire à tous ces morts

Que j’ai connus avant, vivants…

Mais les mots me manquent…

Poème sur une phobie…

Une araignée dans mon jardin

Et je perds tous mes moyens.

 

Araignée du soir

Et je perds tout espoir,

 

Araignée du matin

Et je meurs de chagrin.

 

Dès que j’en vois une

Qu’elle soit noire ou brune

Je suis tétanisée

Complètement paniquée.

 

Je crie, je cours, je pleure

J’ai l’impression que je meurs.

 

Cette peur est terrible

C’est une phobie horrible.

 

Mais une grande passion

Me fait retrouver la raison.

La photographie

Me donne un souffle de vie.

Aussi ma curiosité

Va beaucoup m’aider

A dépasser mes frayeurs

Et ne plus en avoir des visions d’horreur.

 

Araignée, crache tout ton venin

Cela ne sert strictement à rien,