Liens sans frontière
Zineb M., vous la connaissez peut-être déjà. C’est elle qui me confie ses poèmes (clic si vous ne les avez pas encore lus), que j’ai le plaisir de partager ici, sur ce blog. Aujourd’hui, elle me fait un honneur encore plus grand : celui de m’autoriser à publier, à sa demande expresse, son autobiographie.
Quand les mots voyagent par-delà les écrans, ils n’ont plus besoin de passeport. Ils tissent des ponts, ouvrent des fenêtres sur d’autres mondes, d’autres enfances, d’autres sensibilités. C’est exactement ce que propose le récit de Zineb : un retour sincère, délicat et vivant sur ses premières années au Maroc.
Son écriture est simple, directe, lumineuse. Elle donne à voir, à sentir, à entendre. Elle ne cherche pas l’effet, elle cherche la vérité. Une vérité à hauteur d’enfance, puis d’adolescence, dans une vie façonnée par les sons, les saisons, les mots, et peu à peu, la poésie.
Voici maintenant, dans ses propres mots, la quatrième de couverture qu’elle a rédigée. Et pour ceux qui souhaitent lire l’ensemble de son autobiographie, vous trouverez le lien pour la télécharger en PDF à la fin de cet article.
Il y avait la maman, le père, les frères et sœurs, la maison. A la ferme, il y avait la vache, le veau, le lait. J’aimais me réveiller pour regarder le soleil se lever, sentir la nature fraîche, écouter les oiseaux chanter.
A la garderie, ce qui me faisait plaisir, c’était la répétition des chansons.
Frère Jacques
Frère Jacques, (2)
Dormez-vous ? (2)
Sonnez les matines ! (2)
Ding, dong, dong ! (2)
Frère Jacques, (2)
Levez-vous !(2)
Sonnez les matines, (2)
Ding, dong, dong ! (2)
Ma première école, c’était à six ans. Les sapins s’élevaient tout autour et les fleurs ornaient les parterres. Les élèves de ma classe étaient bavards, bruyant, je les regardais jouer en criant, j’étais très timide, six ans.
Avec mes yeux d’adolescente, j’ai aimé tout ce qui est beau, charmant…
Au collège j’ai découvert la langue française.
J’aimais l’odeur de l’encre, les mots en bleu, noir, rouge.
Mes premières rencontres ont eu lieu en 1991 avec le conseiller culturel Alain Germain, ainsi qu’avec Jean Charles Dorges en 2012.Ils m’ont encouragé à écrire des poèmes .Mes participations aux concours poétiques sur la chaîne Française TV5Monde et l’Institut Français à Oujda m’ont donné l’occasion en 2017 de rencontrer Ali Massou, ce dernier m’a fait ouvrir bien des livres de poésie, il m’a aidée à approfondir mon écriture .Pour mieux me connaître, il m’a incité à écrire mon autobiographie.
La poésie est une autre terre que Zineb Mokhtari travaille avec la même patience, le même enthousiasme, la même joie, car elle sait qu’écrire ouvre l’esprit, le cœur .Le poète donne vie, il apprend à aimer.




