Je me suis fait un copain. Une copine ? Une jeune Corneille noire.
C’était lors de notre visite au refuge « Animal sans toi…t » dimanche dernier.
On continue avec une comptine ? Saurez-vous reconnaître celle-ci ?
Y a une corneille
Dans le refuge
J’entends la corneille qui crie
Y a une corneille
Dans le refuge
J’entends la corneille crier.
J’entends, j’entends la corneille qui crie,
J’entends, j’entends la corneille crier.
La corneille fait partie de la famille des corvidés : pies, corneilles, geais, choucas, corbeaux, cassenoix, etc. Ce sont des oiseaux très intelligents. Ils savent compter. Ils savent imiter. Ils aiment jouer. Ils font preuve de réflexion. Ils savent apprendre. Ils s’apprivoisent même facilement, car ils ne craignent pas l’homme (certains sont plus timides et plus farouches que d’autres)
Quand j’habitais à Bruxelles, ce qui était bien, c’est que tous les oiseaux et mammifères ou presque tous étaient protégés. Malheureusement, ici en Wallonie, la Corneille comme d’autres animaux sont considérés comme « nuisibles » et les chasseurs et autres énergumènes homidés qui se considèrent à tort comme espèce supérieure aux animaux, les tuent.
Mais passons…
Ma fille et moi, nous arrivons au refuge sur les coups de 14h. On passe par l’entrée principale. Dehors, nous nous dirigeons vers les poules, ce sont par elles que ma fille commence sa tournée. Nic-nac écrasés ou coupés font leur régal. Il y a un petit coq tout mignon, des dizaines de poules de toutes les couleurs et de toutes les plumes, des plus petites aux plus grandes et il y a un géant, un coq impressionnant qui vient toujours tout près, mais qui laisse les autres manger. Il ne s’impose pas et ne beque pas la tête des autres.
Notre routine est bien établie : poules, cochons, chevaux et ânes, moutons et chèvres. Sans oublier Jurassic l’emeu ni Casimir le jeune bœuf adorable. Si nous avons le temps et qu’il n’y a pas trop de monde, nous passons voir les chats pour une séance de câlins.
Nous sommes sur le chemin pour aller vers l’enclos des poules quand nous nous arrêtons. De là où nous sommes, on a vue sur la prairie des caprins (elle est marraine d’une chèvre). Alors qu’elle se demande si de nouvelles chèvres sont arrivées, car il lui suffit d’un coup l’oeil pour repérer les « petits nouveaux », une taille, une couleur differente, moi je cherche du regard un oiseau qui crie. Elle scrute la prairie éloignée, moi je tends l’oreille pour essayer de déterminer l’endroit de ce gueulard 😄 une corneille sans doute, ou peut-être corbeau freux mais le son ne me parait pas si grave. Et entre le vent et mon ouïe déficiente, pas facile d’identifier cette voix. Mais ce qui est sûr, c’est un appel. Appel à l’aide ou appel à manger… peut-être un jeune coincé quelque part ou tombé du nid ??
On est là pour une heure minimum. On vient d’arriver, on fait notre petit tour et on verra bien.
Sur le chemin « des caprins », juste avant, j’entends de manière bien plus nette le cri : c’est un jeune sans aucun doute. Et je le vois rapidement sur le muret. C’est une jeune corneille. Que fait-elle là toute seule, à hurler à plein poumons ? Où sont ses parents ? Je m’approche rapidement et m’étonne qu’elle grimpe toute de suite sur mon bras que je lui présente ! Ma fille est allée donner à manger aux moutons. Je lui demande s’il ne lui resterait pas un petit quelque chose à manger pour l’oiseau qui a grimpé sur mon épaule puis qui s’est installé sur le haut de mon sac à dos. Elle lui donne 3 petits morceaux de banane qu’il engloutit sans la moindre hésitation. Les jeunes corvidés sont omnivores avec une préférence pour la viande pour une belle croissance. Momentanément, quand on n’a pas de viande ou d’animaux mort sous la main, on peut donner de la nourriture pour chats (viande humide ou croquettes humidifiées). Ça tombe bien, nous sommes dans un refuge pour animaux et il y a des chiens et des chats qui attendent une adoption.
La corneille, pas farouche et sans-gêne a grimpé sur ma tête en s’accrochant à mes cheveux. Je la reprends sur mon avant bras. Nous ne pasons pas inaperçues elle et moi. Surtout elle 😄 Je croise une bénévole et je lui dis qu’il faudrait nourrir ce jeune oiseaux… et là, j’apprends qu’il est déjà pris en charge et soigné par une autre bénévole et qu’ils l’ont laissé volontairement là pour lui apprendre la liberté. Il a été trouvé dans cet état avec des plumes bien abîmées (prédateur ? pluie/vent ?). Parents invisibles, il a été récupéré par le refuge. Il réclame à corps et à cris à manger. Tout le temps. Il n’aurait pas pu tomber mieux.
Voilà pourquoi il était si familier avec moi. Il est déjà « apprivoisé ». J’espère qu’il retrouvera la forme, des plumes bien comme il faut, une santé de fer et une liberté dans ses mouvements. Il est fort possible qu’une fois adulte et indépendant, il fasse du refuge, son territoire. Reste à savoir si les autres oiseaux sauvages l’accepteront parmi eux.

Ma fille a fait une vidéo, que je ne peux pas partager ici malheureusement. Mais les photos parlent d’elles-mêmes : un grand bavard qui a de la voix 😄
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Coucou oh pas de photos de la corneille sur ton épaule, adorable presque un conte de fée cela me rappelle il y a quelques années avec aussi une jeune corneille que j’ai conduite dans un centre Créaves quand je regarde les photos j’aime encore plus les animaux! Certains humains se croient les maîtres du monde!!Gros bisous et bon weekend
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Jolie cette petite corneille déjà apprivoisée…
Intelligentes ces corneilles. Je ne comprends que l’on poussent les tuer… Aucun animal n’est nuisible. C’est l’homme qui l’est !
C’est bien ce refuge…
J’ai bien apprécié ton petit récit pour parler d’elle
Bises Cécile
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