Hier soir, 31 mars, j’étais hyper motivée à faire tout pour démarrer ce Nano sur des chapeaux de roues. J’ai commencé à écrire sur du papier brouillon tout ce qui me passait par la tête afin de prévenir mes enfants et mon amoureux de ma participation à ce défi d’écriture. Autrement dit : ne pas me déranger :-)
Ce matin, réveil à 4h20 environ (merci le chaton d’avoir marché sur moi !). Quel jour était-on ? Vendredi ou samedi ? Trois secondes d’hésitations, puis « oh ! on est vendredi 1er avril, c’est le début du Nano, zou, lève-toi ! « . Et puis après « Merci Orion de m’avoir réveillée si tôt. » Car oui, je n’ai pas de réveil. J’ai un réveil disons presque naturel : trois chats. Il y en a toujours bien l’un ou l’autre pour me réveiller entre 4h30 et 5h30…
Après avoir donc nourri les monstres, me voilà prête à écrire une heure. Mais préparons-nous d’abord un petit rituel :
- une boisson (chaude ou froide), ici, chocolat chaud
- mes écouteurs aux multiples fonctions : 1) musique 2) ne pas entendre les chats 3) ne pas réveiller la maisonnée
- mon ordinateur portable (avec en plus, une chouette image pour moi)

Mes objectifs à atteindre pour ce Nano un peu spécial (où j’adapte à ma sauce le défi) :
- intégrer dans mon texte 30 titres de livres
- écrire tous les jours
- 25.000 mots
Au petit matin, l’inspiration vient bien, bon rythme, bonnes idées, dynamisme, motivée, etc.

Ce que j’adore dans ce jeu, parce qu’il s’agit vraiment d’un jeu d’écriture pour moi, un challenge sympa qui me booste et me pousse à écrire, c’est que c’est de l’instantané, du direct, de l’irréfléchi. Je peux avoir un plan, celui-ci peut changer en cours d’écriture. Je peux avoir une idée pour un passage, un personnage, il peut tout autant changer, un peu, beaucoup, tout à fait ! Et c’est ce qu’il s’est passé ce matin.
J’avais écrit quelques notes dans mon gsm, des idées, comme le fait de m’inspirer de 30 titres de livres que j’ai chez moi, de prendre certains titres comme lieu d’une action, un personnage, un ennemi. J’avais même déjà noté une quinzaine de titres de livres. Puis j’ai rajouté « prendre des images ou des phrases dans des magazines en cas de panne d’inspiration, comme démarreur ».
En deux jours (du 28 au 30 mars), j’avais arrêté l’idée d’écrire un nouveau conte pour enfants, avec bien sûr, des animaux. Mais j’avais deux directions, j’hésitais à choisir celle-ci ou celle-là…
7h40 : Ce matin, quand j’ai ouvert une page blanche de mon traitement de texte, je n’avais donc encore aucune idée précise de mon personnage, son âge, son sexe. Juste un enfant. J’ai mis en titre « Mon NaNo » en grand et en rose foncé. J’ai enregistré le fichier. (j’ai le raccourcis clavier compulsif « CTRL S » pour sauvegarder) En rose, parce que j’en avais envie à ce moment, de cette couleur ;-)
Très vite, le prénom de mon héros est arrivé : ce sera une petite fille. Et puis, en écrivant ce prénom, le titre d’un album illustré pour petit enfant est venu. Paf ! J’avais ma première phrase. Mon démarreur. Et j’étais partie.
Les mots et les phrases, les images et les scènes se sont suivies naturellement. C’est comme ça que j’écris. J’ai des images qui se forment dans ma tête, à partir d’un mot, d’une phrase, d’une photo, d’un son, et hop, mon imagination fait le reste. Une heure plus tard, j’avais plus d’un millier de mots et une direction un peu différente de ce à quoi je m’attendais ! Je démarre souvent un texte créatif à partir d’un fait réel, vécu, entendu, vu, lu, etc. Et là, dans cette histoire, dans mon NaNo d’avril 2022, je n’échappe pas à mon destin.
L’écriture est un exutoire, une thérapie pour moi. Suite à un choc émotionnel, je suis devenue aphone. Mes cordes vocales sont figées. Plus de son, que des chuchotements. Et là, dans le début de mon histoire, j’appuie là où ça fait mal. Pour pouvoir mieux me réparer, mieux guérir et mieux soigner. C’est ça qui est magique avec les mots, on peut en faire ce qu’on en veut, on peut jouer avec eux, les faire vivre des tas de choses incroyables. Nos personnages fictifs, même s’ils sont tirés de gens que nous connaissons, on peut les maltraiter, les tuer, les ressusciter… On peut les aimer, avoir peur pour eux, on peut les faire tomber malade, on peut les soigner… Souvent, quand on est pris dans une fièvre d’écriture, on est dans un tourbillon d’émotions, on est sur un petit nuage, on est dans un autre monde. Et parfois, oui, nos personnages peuvent décider eux-même de leur vie. Ils peuvent nous surprendre, nous faire rire, nous faire pleurer.
6h00 : il est l’heure de prendre ma douche.
6h15 : je réveille les enfants.
7h40 : les enfants sont à l’école.
8h00 : ma journée de travail commence.
20h30 : après seulement une toute petite heure d’écriture, et malgré un nouveau thé citron pour me tenir éveillée, je n’ai plus ni l’envie, ni l’énergie ni l’inspiration. Cela ne sert à rien de forcer. J’ai déjà très bien écrit je trouve, bien plus que le quota que je m’étais fixée pour ce premier jour.
Alors, je fais cet article pour vous ;-)

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Bon j’ai pris connaissance de ce billet du 1er avril avant celui du 2 avril
Pas grave.
Merci de nous avoir raconté si bien ta journée.
Bravo pour tous ces mots qui te viennent (magique !)
Bizzz
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