C’est aussi simple que ça, adorable et pas trop coûteux : adopter un chat !
Mieux, prenez-lui un copain, une amoureuse ou un frangin.
Vous voulez un exemple concret ?
Je vous livre ici, un témoignage récent, vrai, dans lequel il n’y a pas un gramme de mensonge.
Pour mieux situer le contexte, je me sens un peu obligée de donner certains détails sur ma vie privée :
- Je suis une couche-tôt et donc lève-tôt (c’est logique)
- Depuis peu, j’ai franchi la barre des 40 ans et j’ai, presque, toutes mes dents
- Nous avons deux adolescents à la maison, l’un prétend – à juste titre vu la relation fusionnelle qu’entretiennent ces deux-là, que Héra, notre chat femelle, est à lui. L’autre, que le gros bébé de Minos est à elle. Ils ont tous les deux raisons dans leur imagination. Dans le faits, c’est autre chose. Notez : c’est qui qui change la litière ? Qui leur remplit la gamelle matin et soir de manière tout à fait consciente et délibérée, sans aucune contrainte ni sentiment d’obligation ? Qui change la litière, soigne leur bobo, leur achète des jouets et leur tire leur portrait au travers de 1001 photos ?
–> Oui, c’est moi, leur mère !
- Dans la famille, nous avons aussi un papa, mon amoureux, que je surnomme affectueusement parfois mon 3e enfant (s’il lit ceci, qu’il me pardonne, mais je pense qu’il me comprendra :-) )
- Enfin, je suis la seule sur qui ces nouvelles façons créatives de remplacer le réveil, fonctionne. Je suis la seule, instinct maternel, paranoïaque, sommeil léger, stressée, impatiente, trop sensible, appelez cela comme vous voulez, qui me lève la nuit, au petit matin dès que j’entends un bruit. Pour être tout à fait honnête, je dois dire que mon compagnon a un sommeil difficile et léger et qu’il ne peut dormir sans se boucher les oreilles. Que mon fiston a un sommeil de plomb (même en dormant sous les toits, orages, home-jacking, alarme incendie, rien ne le réveille). Que ma fille me ressemble davantage, mais met toujours un temps après moi, avant de se lever pour fermer sa porte.
Assez babelé, voici la réalité :
Suite à des rhumatismes, une poussée d’arthrose, un mal de dos chronique (maladie auto-immune en cours d’exploration), je décide de dormir sur le canapé du salon cette nuit. Il a plus de 10 ans et on vient tout juste de remplacer le revêtement qui était tout déchiré, tout élimé. Avec la pluie, les orages, le vent de ces vingt derniers jours, j’ai du mal à dormir une nuit complète dans notre chambre qui se trouve sous les toits avec une fenêtre Velux. J’ai l’avantage de pouvoir m’endormir un peu partout, de me réveiller pour un rien et puis de me rendormir aussitôt la source du bruit identifiée, mais là, entre la météo capricieuse et la créativité de toute la famille, chats compris, je suis un peu sur les nerfs par manque de sommeil. C’est la raison pour laquelle, quand les enfants étaient bébés, c’est toujours moi qui me levais.
Bref, heureuse à l’idée de passer une bonne grosse nuit de sommeil de 7 heures, c’est avec un sourire apaisé que je m’endors après une heure de lecture bien méritée. Il est 21h30, oui c’est tôt, mais c’est mon heure habituelle où la fatigue m’assomme, me pique les yeux. Je ne laisse pas ce train de sommeil passer, car le prochain n’est pas avant 23h ou minuit…
Je fais d’étranges rêves (habituel). Après avoir entendu une petite souris (mon fils, un mètre soixante-trois pour quarante deux kilos) se rendre à la toilette de l’étage, je me rendors aussi sec dès qu’il a franchi sa chambre. Il n’a pas dû digérer quelque chose… mais il a géré cette indigestion comme un grand, sans gémir ni m’appeler ! C’est donc en toute logique que je rêve de lui en me rendormant aussi tôt le sachant tranquillisé après avoir évacué. Je n’ai pas regardé l’heure, mais il faisait encore bien nuit noire.
4h et quelques minutes
TOP DÉPART (ici, ce sont les chats qui parlent : H pour Héra et M pour Minos)
H : Pour bien débuter un réveil créatif, pensez à votre perchoir du soir quand vous vous installez pour la nuit. Selon mon expérience, plus il est haut, mieux c’est ! Nos amis les bipèdes ne comprennent pas qu’il nous est impossible de sauter de notre place préférée sans faire de bruit. La nôtre ne réalise pas que je viens de dormir cinq heures roulée en boule et qu’il me faut me dérouiller, tout comme elle. Elle oublie trop souvent que je suis une fausse maigre et que mes 5 kg ne sont pas une masse « poids plume ».
M : Chacun son truc, mais si vous êtes à plusieurs, arrangez-vous pour que ce ne soit pas toujours le même qui ai les idées ou les initiatives.
H : Mon frère a raison. Comme je suis la plus créative et lui le plus câlin, et que généralement j’ai l’estomac dans les talons avant lui (nous sommes jumeaux, mais il fait un bon kilo de plus que moi. Étant arrivée douze heures après lui lors de la naissance, je suis la plus petite aussi), c’est souvent moi qui donne le feu vert du réveil.
M : Qu’est-ce que tu peux être bavarde. Viens-en au fait s’il te plait, nos lecteurs sont impatients de lire nos idées pour les mettre en pratique.
H : Oh ! ça va, hein. C’est qui le gros bavard d’habitude. Mais tu as raison. Donc, une fois que vous avez sauté de votre perchoir, situé de préférence le plus haut possible, rappelez-vous pour ressembler le plus plus possible à un éléphant, aiguisez vos griffes pour la première fois de la journée. Montrez que vous êtes un chat bien éduqué et faites ça sur les griffoirs prévus à et effet, arbres à chats et autres tissus/cartons/cordes adhoc.
M : Oui, et s’il est situé plus près des oreilles de votre meilleur ami de bipède, c’est encore mieux. Oh ! Et si vous avez des copains félins ou des frangins, prévenez-les qu’il est bientôt l’heure pour lui de prendre la relève.
H : Tout juste Minos. Donc, souvenez-vous. Primo le saut de l’éléphant. Deuzio les griffes aiguisés. Tertio, regardez autour de vous et détectez un jeu, jouet ou tout ce qui y ressemble de près ou de loin, abandonné. Il y en a toujours un qui traîne : le jeu des balles qui est invisible en journée, la croquette qui a été oubliée la veille sous le canapé, la souris remplie d’herbe à chat, une feuille de papier, un bic qui traîne ou une nourriture quelconque oubliée (ça peut aller du verre d’eau, en passant par une miette d’aliment séché ou une épluchure de patate qui dépasse de la poubelle remplie à la cuisine). Le tertio est important, car généralement, c’est ça qui éveille le soupçon de notre ami la bipède. Enfin chez nous. Notre humaine a tellement de tocs qu’il nous est facile d’éveiller ses soupçons et ses craintes. Cette nuit, j’ai choisi le jouet invisible en journée mais qui apparaît comme par magie quand j’en ai envie ! Il est top celui-là. Mon humaine a beau le cacher, je reviens vers lui et gratte la porte dans laquelle elle l’a dissimulé à mon regard.
M : C’est à ce moment-là que j’interviens. Ou presque. Si après dix minutes et les trois premiers réveils provoqués, notre copine qui nous donne à manger se recouche, je rentre en scène. D’abord, je fais semblant de chasser ma sœur du salon. Je lui courre après, on glisse dans les escaliers, on passe entre les barreaux en métal (parfois Héra grimpe sur ses barreaux, elle se transforme alors en Spiderchat), on saute cinq ou six marches en bois – ça raisonne, c’est génial ! Mais je fais ça le plus sérieusement possible : « vilaine Héra, tu ne peux pas réveiller notre copine humaine comme ça. Viens ici que je te le dise en face. Non, tu ne m’échapperas pas. Que dis-tu ? Je n’ai pas compris. Répète ! »
H : Mon frère, je l’adore, il réagit toujours au quart de tour. Il dit qu’il fait semblant de me gronder, mais il s’éclate tout autant que moi et surtout, le bêta, il ne se rend pas compte que quand il me parle, un bavard, une véritable babeltute, l’humaine l’entend miauler, encore et toujours, et qu’elle ne pige pas un traitre mot de ce qu’il me dit. « miaou, miaou, miaou » encore et toujours.
M : oups. C’est vrai. J’ai tendance à bavasser. Mas j’aime tellement le son de ma voix, ses modulations différentes, ses intonations extraordinaires que j’en oublie l’heure. Je dois avouer que ma sœur est créative et pleine d’imagination. On devrait lui donner une médaille du meilleur réveille-matin. Il n’y a pas deux réveils consécutifs identiques. Hier, je me souviens, dans la chambre, elle s’amusait à mettre sa tête dans les chaussures de l’homme, à jouer avec les lacets, à monter et descendre le meuble en bois de tout son poids et à revenir aux chaussures. Parfois, elle a comme des crises de folie. C’est marrant à regarder. Moi qui dors tranquillement sur la table de nuit de ma copine humaine, il m’arrive de recevoir le coussin en pleine figure, coussin destiné à ma sœur, mais je suis « dans le chemin ». Alors, hier, comme le réveil-matin ne marchait pas, je suis allé chez ma meilleure copine de câlins, l’adolescente qui a la même couleur de cheveux que mes poils : roux ! Mais elle m’a mise à la porte, alors j’ai été discuter de tout cela avec notre bipède préféré, même au travers la porte fermée, je savais qu’elle pouvait m’entendre et moi je n’avais plus à craindre un lancé de coussin… et ça marche à tous les coups.
H : ouaip ! On est top forts ! Bon, là elle a traîné ce matin. J’ai même été à la litière, faire mes besoins à ma façon, c’est-à-dire que je gratte le plastique du couvercle pour tenter de recouvrir mes crottes. Les griffes sur la plastique, ça crisse. Oh ! Quel délicieux bruit horrible ! Mais ça n’a pas marché non plus. Il était près de 5 heures quand elle a daigné se lever pour enfin nous donner à manger. Le problème, parfois, quand je la réveille trop tôt, c’est qu’elle me réveille aussi à son tour peu de temps après que j’ai entamé ma sieste digestive. Mais comme je sais que c’est pour réveiller mon meilleur copain, le fiston de la maison, alors je me laisse faire. Elle peut, exceptionnellement me prendre dans ses bras et me déposer dans le lit en hauteur de mon copain. Je suis réveillée, mais c’est pour recevoir plein de câlins, alors ça va.
M : Oui, mais sauf que parfois, après m’avoir aussi réveillé pour me déposer sur le ventre de ma meilleure copine de câlins, elle refuse de m’ouvrir la porte pour aller dans le jardin. Et ça, c’est moins chouette.
Voilà que j’ai mis une heure pour écrire tout ça !! Quelle affaire ces chats (rires)
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Tout à fait ça :-) on se comprend bien entre amies des chats.
Bisous, belle journée maman
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Ah ! Ah ! J’y suis habituée et même si je rouspète souvent, c’est pour me maintenir en forme ;-)
Hier soir, l’un des chats, le mâle, n’est pas revenu à nos nombreux appels (on n’a pas de chatière). Finalement, c’est notre fille qui est allé l’appeler et le chercher pour ne pas qu’il reste dehors toute la nuit. On le soupçonne d’aller manger – et dormir – ailleurs. Le traître (rires)
Douce journée à toi aussi,
Bisous
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On adore les chats et on rouspète quand ils nous réveillent trop tôt, mais quand il ne le font pas, on s’en inquiète (rires).
Bises à toi Béa, et ronrons à la merveilleuse Délice.
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J’adore !!
Eh oui quelle affaire ces chats !
Délice qui a presque 16 ans me réveille aussi, tôt le matin !!
Bises Cécile
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J’adore… mais je ne sais pas si j’accepterai de me faire réveiller si tôt.
Bravo pour ton heure d’écriture, le résultat en valait la peine. :)
Bises et douce journée.
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Coucou superbe ton article j’adore et oui les chats de véritables réveils matin ou nuit le plus souvent!! Nous les adorons mais parfois ils nous font grimper au plafond aussi hi!hi! Gros bisous
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