Le Rougegorge familier

Le rougegorge sur oiseaux.net

Les différentes légendes (une partie) du rougegorge sur le blog de Dehondt et Desmedt


Extrait du livre sur l’étymologie des noms d’oiseaux, de Pierre Cabard et Bernard Chauvet

Beaucoup de choses à dire sur le Rougegorge. Je choisis ces passages :

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(…) Robin, forme familière du prénom Robert, désignait couramment le mouton. (…)
(…) À noter que Robin est à l’origine du mot robinet, l’extrémité des tuyaux de fontaines étant autrefois sculptées en forme de tête de mouton. (…)
(…) Cette idée de rouge contenue dans Robin, se retrouve dans les noms de plusieurs espèces qui ont la poitrine, le ventre, les flancs ou la queue rouges voire orangés, par analogie avec la couleur du Rougegorge européen. (…)
(…) Certains oiseaux dont le plumage n’est en rien coloré en rouge ou orangé ont même été nommés Robin, toujours par comparaison avec le Rougegorge, mais cette fois-ci en raison de leur chant qui rappelle celui de notre robin européen !

Extrait : la vie des oiseaux, de David Attenborough

« Il arrive que des animaux, intentionnellement ou non, aident les oiseaux dans leur chasse. Les amateurs de jardinage britanniques établissent souvent une sorte de partenariat avec un Rougegorge qui arrive chaque fois qu’ils décident de creuser dans leur jardin. L’oiseau rôde effrontément à quelques pas du jardinier, raflant en vitesse les vers et les asticots qu’il aurait eu de la difficulté à déterrer lui-même. Cette association est sans aucun doute une ancienne alliance qui s’est développée quand les humains ont commencé à creuser la terre. »

Extrait : Fragments de temps, de Anne Sansdrap (texte) et Yves Fagniart (aquarelles et croquis)

« Trois jours plus tard, une promenade sur la rive sud me rappelle qu’une rencontre tout à fait banale peut se transformer en véritable curiosité. Je longe l’étang sous la protection des chênes et des frênes centenaires. Les petits passereaux m’accaparent : grimpereau des jardins, sittelle torchepot, petites troupes bruyantes de mésanges à longue queue… Puis dans cette grisaille, dans ce brouillard qui tombe déjà dès midi, un chant me réchauffe le cœur… celui du rougegorge familier. Je le repère bien haut posté et me rassasie de sa chansonnette vibrée… jusqu’à ce qu’un de ses petits camarades, un empêcheur de tourner en rond, vienne le déloger. Le premier ne s’éloigne que peu, choisit un nouveau poste de chant et reprend de plus belle pour mon grand plaisir. Le second, lui, ne semble guère apprécier. Il ne tarde pas à attaquer. La scène se poursuit ainsi tout autour de moi pendant de longues minutes, un oiseau s’évertuant à chanter et l’autre à l’en empêcher… Bien trop affairés, ils ne s’occupent pas de ma présence, n’hésitant pas à foncer sur moi et à presque me frôler pendant leurs envolées. Je surprends un autre duo qui, non loin de là, se livre à autant de courses poursuites de buissons en petites roselières. Étonnante débauche d’énergie, alors qu’il fait si froid… alors qu’il fait si « faim »

Extrait : Le Royaume de Kirrick (roman), de Clive Woodall

Ce passage se situe au début du livre, pas les premiers mots, mais dans les premières pages.

(…) Après une étape de plusieurs heures, Kirrick éprouva le besoin de se reposer et de se rafraîchir. (…) Ailes repliées il se détendit, béatement, et la fatigue se dissipa. Mais la soif était toujours là, torturante, et il gagna la berge. Il trempa son bec luisant dans l’onde claire et chantante, rejeta la tête en arrière et laissa un filet d’eau fraîche couler dans son gosier. (…)
Bec noir de jais, long et pointu, touffe grise en guise de huppe, joues d’un brun-roux frappant : l’oiseau qui avait parlé ainsi était impressionnant. Ce grèbe femelle, en cherchant sa nourriture sous l’eau, avait échappé à l’œil perçant du rouge-gorge.
(…) – Que cherches-tu, Kirrick ?
 – La sagesse, répondit le rouge-gorge.
– Alors je sais qui pourra t’aider, risqua le grèbe. Dans la vieille Forêt Ténébreuse, à quelques coups d’ailes d’ici, réside un vénérable hibou. Il est estimé pour sa clairvoyance, même par ses semblables, et saura peut-être te donner des réponses. Vole vers l’ouest, en direction du couchant. Ce hibou s’appelle Tomar et niche au creux du sapin tordu. Dis-lui que c’est moi qui t’envoie. Il te traitera avec bienveillance, j’en suis sûr. Et t’apportera son soutien s’il sent, comme je l’ai senti, que ton cœur est pur.
(…)

En 2003, j’ai eu l’occasion de participer à la publication des premiers numéros d’un dépliant appelé « Pouyo et les oiseaux ». Le Rougegorge était le premier oiseau sur lequel nous avons travaillé. Entre dessins, photos (de plusieurs personnes passionnées), petite histoire pour enfants et informations scientifiques, ce petit passereau de nos jardins et de nos bois a été présenté ainsi.



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Auteur : ecrimagine

La lecture, l'écriture, la photographie et l'observation de la nature, sont pour moi de bonnes sources d'apaisement, de relaxation, d'imagination, d'évasion, de partage, de découverte,...

4 réflexions sur « Le Rougegorge familier »

  1. Nous en avons un qui vient régulièrement dans le jardin quand mon époux désherbe…
    Il n’est vraiment pas sauvage, et surtout, tellement mignon !

    Aimé par 1 personne

  2. Coucou superbe article j’aime beaucoup les Rouge-gorge celui du jardin il s’appelle Marcel, gros bisous

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