Avec un peu de retard, voici le conte que j’ai choisi d’adapter à ma sauce : Hans-mon-hérisson, un conte de Grimm, que j’ai trouvé sur ce chouette site.
Les animaux de Grimm
titre original : Hans-mon-hérisson → Hermione-ma-Hérissonne
Il était une fois un paysan qui avait tout pour être heureux. Ou presque tout. Il avait en effet une charmante épouse et il n’était pas pauvre. Quand il en avait le temps, il pouvait même s’adonner à son plus grand plaisir : le jardinage. Ce paysan n’aimait pas le bruit, ni la violence, le mensonge ou la malhonnêteté.
Un jour pourtant, il entendit des bruits de couloirs. Les bruits lui faisaient mal aux oreilles, tant ils lui déchiraient le cœur. Ces bruits qui n’étaient autre que des ragots entièrement vrais commençaient sérieusement à l’embêter, car il ne savait que faire pour remédier à cette vérité : il n’avait pas de descendant !
Les mois passaient. Deux années entières s’écoulaient au rythme de ces bruits brisant sa quiétude et sa bonne humeur régulièrement. Deux longues années où pas le ventre de sa tendre épouse, ne s’arrondit !
Le printemps suivant, alors que le paysan était occupé à tuer son temps dans son jardin, loin de ces bruits de couloirs infernaux, lui vint une idée. L’idée lumineuse éclaira cette fin de journée qui assombrissait son cœur plus que son regard.
— Merci pour cette brillante idée, lança-t-il à un animal qui passait par là.
Aussitôt l’idée en tête, il se hâta de rentrer au palais pour annoncer la nouvelle à sa femme :
— Chérie, je veux en enfant. Un petit bonhomme ou une petite poupée peu m’importe, fût-il un hérisson, je veux un poupon !
Son épouse souriait en écoutant son bien-aimé exiger un bébé. Elle aussi aurait aimé enfanter… mais bizarrement, rien ne venait…
Soudain, à la fin de l’hiver, une incroyable nouvelle arriva : la femme du paysan était enceinte. Plus personne ne pouvait le nier à la vue du ventre rebondit.
Quelques semaines après la nouvelle, la merveilleuse dame mit au monde un enfant ! Un nouveau-né, oui ! Mais pas n’importe lequel : la petite fille était moitié humaine, moitié hérissonne ! Tout le haut était animal, jusqu’au ventre, et le bas était normal.
— Tu vois, avec ta demande désespérée, ta fille a été ensorcelée, lui dit son épouse d’une toute petite voix.
Le paysan, un peu déçu quand même de la chose qui est sortie du ventre de son épouse, sourit malgré lui. À présent, plus personne ne pouvait de méchancetés à son propos. Il a une fille à présent.
— Elle s’appellera Hermione-ma-Hérissonne.
Très vite, après le choc de cette nouvelle, tout le monde trouva le bon rythme pour élever cette enfant très particulière. Son épouse tout d’abord, ne sachant pas allaiter sa petite à cause de ses picots trouva l’idée du biberon fantastique. Les moments de câlins étaient pauvres, mais la petite fille ne grandissait pas sans amour, car son père lui racontait plusieurs fois par jour des histoires et plusieurs fois par jour, elle recevait des bisous volants de ses deux parents.
Mais le temps passa et la fille grandit, grandit, grandit et avec elle, ses picots aussi !
(à suivre)
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Quel conte charmant et piquant !! On attend la suite.
Bises Cécile
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