Voici le début de l’histoire que j’invente pour mes enfants. Je me suis bien sûr inspirée de faits réels pour commencer ce texte. Idée de départ : panda et panda roux… et c’est tout :-) Je vous épargne l’introduction car trop puisée dans la réalité… on rentre immédiatement dans le vif du sujet !
1er jet, même pas relu… c’est brut, c’est chaud, ça sorte tout juste du clavier…
Chapitre 1 : Liam
Liam a une imagination débordante. Bien en avance dans les sciences et dans les mathématiques, il a su montrer son intérêt pour divers sujets. Ce petit garçon frêle, aux cheveux longs et lisses, s’intéresse particulièrement aux pandas. Pourquoi ou comment cet attrait est arrivé, nul ne le sait vraiment. Auparavant, son papa aimait l’appeler « son petit zèbre » en référence à l’appellation que l’on donne parfois aux personnes à haut potentiel. Sont-ce donc les couleurs noir et blanc, et le contraste prononcé qui font que ce garçon au visage pâle est irrémédiablement attiré par ce gros nounours ? Peut-être. Lui seul le sait… ou pas !
Un soir, en rentrant de l’école, Liam semble rêveur. Ce n’est pas nouveau, il l’est souvent, mais là, même quand sa maman lui parle, il ne lui répond pas. Son regard est perdu dans un horizon lointain, son attention n’est pas présente, il est tout simplement ailleurs…
Si ses pensées pouvaient se projeter sur le mur blanc de la salle à manger, on pourrait assister à un vrai film dans lequel on verrait un paysage montagnard, des carrés entiers de bambouseraie, un agriculteur s’activant dans son champs et bien sûr un panda. Celui-ci serait assis sur son derrière et mangerait tranquillement une pousse de bambou qu’il tiendrait fermement avec sa patte et son sixième doigt. Si ces pensées-là se matérialiseraient avec une bande son, on pourrait même entendre quelques oiseaux, des passereaux chanteurs qui passeraient d’un arbre à un autre tranquillement.
En superposition à ces images, il y aurait des chiffres, un dé étrange et des cartes d’un jeu que le jeune garçon joue régulièrement avec sa maman, le week-end. Quand il joue à ce jeu, il se projette à mille lieues de la réalité, il pénètre dans l’atmosphère particulier que génère ce moment agréable et abandonne le fil rigide de la réalité.
Perdu dans ses pensées, Liam ne remarque même pas que sa maman fouille dans son cartable à la recherche de son journal de classe.
– Reviens sur terre mon petit bonhomme. Tu as un petit travail à faire pour l’école. As-tu choisi un sujet pour ton élocution ? Lui demande sa maman.
Liam, le regard toujours un peu ailleurs, entend néanmoins la question de sa maman et lui répond par un sourire. Finalement, avec un petit soupir qui passe presque inaperçu, il revient sur terre, tourne la tête vers le jardin et répond :
– Bien sûr, je vais parler du panda.
Sa maman sourit aussi. Elle s’en doutait un peu, mais comme l’attention de son fils est très difficile à tenir sur une longue durée, elle ne savait pas s’il serait toujours intéressé par cet animal après « avoir fait le tour de la question » en long, en largue et en travers.
Le travail à proprement parler ne se fera pas à la maison. Les recherches se feront sur l’ordinateur de la classe et dans la bibliothèque de l’école.
C’est ainsi que le lendemain, Liam est d’humeur radieuse. Il sait qu’il va aller à la bibliothèque, et il sait déjà ce qu’il doit chercher, trouver et récolter comme information.
Il passe les deux premières heures de cours comme à son habitude. La moitié de son cerveau est en mode « école » et l’autre est dans un univers où il lui est permis de réfléchir à trente six mille autres choses en même temps. Il fait ce qu’on lui demande, pas plus et parfois moins car il oublie régulièrement la fin de chaque exercice, la dernière phrase ou encore la dernière colonne de calculs. Et quand son esprit est accaparé par un sujet qu’il trouve, lui, nettement plus intéressant que ce qu’il est occupé à faire en classe, il en oublie même de mettre son nom sur les feuilles qu’il doit rendre.
Heureusement, son institutrice a prononcé un mot qui est spécial, un mot qui dirait-on est magique, un mot qui a le pouvoir de traverser le brouillard d’images et les embouteillages d’informations de Liam : bibliothèque.
Entre deux récréations, celle du matin et celle après le repas du midi, il va avoir deux nouvelles heures rien que pour lui où il va pouvoir fouiller dans les étagères de la bibliothèque. Étrangement, malgré la volonté de récolter le maximum d’informations, Liam a du mal à chercher et à trouver ce qu’il veut car il y a trop de livres pour son regard rapide et nerveux. Ses yeux voient les livres, mais son regard ne capte pas les titres car Liam s’attend à ce que le livre cherché s’illumine tout seul, devant lui. Il s’énerve alors très vite en disant qu’il ne trouve rien et va s’asseoir en tailleur, loin du groupe, près de la fenêtre, dans un coin reculé, là où il y a souvent des araignées que personne n’aime et où donc personne ne viendra l’embêter.
Mais c’est sans compter sur son institutrice qui repère son appel d’au secours silencieux. Toute la classe connaît les sujets qui vont être abordés dans les semaines à venir, et c’est donc naturellement qu’elle prend un livre sur les pandas dans sa main et qu’elle se dirige vers son élève boudeur.
– Tu sais, dans cette bibliothèque, il doit y avoir au moins deux autres livres intéressants pour ton exposé. J’ai trouvé celui-ci, et je te le prête à condition que la semaine prochaine, tu trouves tout seul les deux autres livres. Il n’y a aucune urgence, tu as tout ton temps, cherche à ton aise et ne te fâche pas si tu ne trouves pas les livres dans les deux secondes. Nous sommes d’accord ?
Liam garde sa tête baissée, renifle silencieusement et acquiesce de la tête. Les larmes sont là, de sortie, mais elles n’osent pas encore franchir la frontière des paupières. Il prend le livre, regarde brièvement la couverture, et l’ouvre à la première page.
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Coucou Cigalette :) merci de ta lecture et commentaire. Oui on ne peut que s’attacher à ce petit bonhomme (sourire). Voici la suite, j’espère que tu l’aimeras autant que le début. bisous et beau dimanche.
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Coucou Béa, Merci beaucoup. Moi aussi j’aime les bibliothèques, je dois encore découvrir celles de ma nouvelle région… voici la suite, bonne lecture. bsisou
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Merci Quichottine. J’espère que la suite te plaira autant. Beau dimanche à toi aussi.
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Un début qui me plaît beaucoup.
Liam aura sans doute beaucoup à raconter.
Passe une douce journée.
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Coucou Cécile
Début prometteur ! Je suis dans l’ambiance avec le petit Liam dans cette bibliothèque (un endroit où je me sens toujours bien). Ce petit bonhomme m’est bien sympathique. J’attends la suite.
Bisous
Béa kimcat
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Bonsoir , alors là je suis accrochée, superbe, j’ai hâte de lire la suite, pauvre petit Liam, il a l’air si fragile je l’adore, merci bonne soirée bises
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