Trolls et légendes, poursuivez

Pour rester dans l’ambiance du festival de Trolls et Légendes, je vous invite à poursuivre ce début de texte.

A Mons, au festival de Trolls et légendes, il y régnait une certaine ambiance. Des gens étaient déguisés en trolls, en elfes avec les oreilles pointues, et autres créatures fantastiques. C’était une ambiance magique !

C’est ce jour-là précisément que le dernier troll décida de sortir en plein jour. Là-bas ou des les environs, il ne risquait pas de se faire remarquer. Contrairement aux autres, il n’était pas déguisé, mais il en avait marre de rester planter sous terre, à creuser des terrains pour agrandir son territoire de l’ombre.

Dès qu’il passa la porte des VIP, il se sentit bien. Mais très vite, la nostalgie le gagna. Il croisa d’autres faux trolls et la tristesse monta en lui. Si seulement, il pouvait ne pas être l’unique et dernier véritable troll sur cette planète… Si seulement…

Tout à coup, alors qu’un enfant le montrait du doigt, quelque chose d’extraordinaire se passa.

Suite de Allan Erwan Berger, merci !

La mère de ce gamin… elle avait du sang de troll dans les veines ! C’était évident.

D’abord, elle brillait un peu dans le noir – seuls les trolls voient cette longueur d’onde, bien utile pour se repérer dans les galeries (vous n’avez qu’à transpirer un peu sur les parois, et hop ! un petit sillon luminescent vous indique le chemin du retour (c’est comme pour les fourmis : plus c’est arrosé, plus c’est fréquenté, et plus on a de chances de ne pas se perdre et même d’aller là où l’on voulait (autant dire que notre troll, esseulé comme il l’était, ne suintait plus que « pour l’honneur » et ne risquait finalement de se perdre qu’en de ces rarissimes occasions qui, telles celle-ci précisément, l’amenaient à fréquenter des espèces étrangères en se retenant de dégouliner comme un malpoli (son « Bonjour madame la boulangère, je me suis laissé dire que vous entreposiez des pets-de-nonnes, et envisagiez même d’en céder contre du bon argent ? » restera un monument d’anthologie, à graver sur les parois de jaspe de ces enfoirés de nabots de Chimay, rien que pour leur faire tourner la bière)… Oh et puis zut, fermons toutes ces parenthèses (on dirait des portes ouvertes dans les courants d’air (à ce propos, avez-vous déjà entendu un troll éternuer ?)) et revenons à cette maman))) en clouant le bec à toutes ces incises.

C’est donc de manière très incisive que notre héros, prenant son courage à deux mains, mit le cap sur ladite maman-au-sang-de-troll, renversant quelques elfes en caoutchouc au passage, piétinant des faux pieds de mages, et songeant extatique à la seconde raison pour laquelle cette dame ne pouvait être que trolle, ou trolloïde.

(Maintenant, vous savez que les trolls raisonnent par emboîtements successifs, et que jamais, tout comme au fond de leurs labyrinthes, ils ne perdent le fil de leurs élucubrations… On attend quoi, là ? Ah oui, la seconde raison 🙂

suite de Jamadrou, merci !

La seconde raison, bien sûr, c’est que cette maman traînait un vilain chien qu’elle avait appelé « Polémique », ce chien trop nourri, faisait très peur, encore plus peur que le vrai monstrueux Troll, dernier de sa génération.

C’est certain, les Trolls raisonnent par emboîtements successifs et cette femelle trolle devait résonner très fort, elle avait, en plus de sa sueur luminescente, deux cloches en guise de boucles d’oreilles. Deux cloches qui résonnaient très fort.

Son chien méchant bien nourri appelé Polémique, sa luminescence sous ses bras adipeux, ses cloches résonnantes sans raison,  son mariage avec un humain qui n’y a vu que du feu : tout cela  faisait d’elle une femelle Troll amoureuse du feu du tonnerre des tremblements de terre et des volcans mais pas trop de sa vie dans ce monde d’ici. Et croyez moi, le pauvre gamin n’était  pas à la fête avec une mère pareille !

Notre Troll qui se croyait le plus moche et le plus méchant du monde des cavernes, arrêta sa course folle, fit demi tour et alla vite chercher dans la grande caisse de déguisements un costume tout autre pour ne plus jamais être Troll.

Et vous savez ce qu’il a trouvé au fond de ce grand coffre ?
Un joli petit singe avec une plaque autour du cou où le Troll a pu lire ceci :
                                            « Caresse ma tête avec ta main gauche
                                                            et ton vœu j’exaucerai… »

(A vous de continuer l’histoire, rappelez vous, le Troll est immense, méchant et moche, ce n’est pas un elfe ni un gentil lutin.)

Jamadrou est inspirée !

J’ai vu oui j’ai vu
Un troll en colère
Craché la lumière

J’ai vu oui j’ai vu
Les entrailles de la terre
Fusion en mystère

 J’ai vu oui j’ai vu
La désolation
Après extinction

 J’ai vu oui j’ai vu
D’un troll sans bonté
L’acte pas manqué

 J’ai vu oui j’ai vu
Et puis j’ai pleuré
Ceux qui sont restés

 La terre en colère
Son cœur en fusion
Chemin de lumière

 Est-ce une façon
D’interpeler
Donneurs de leçon ?

 Le monde ainsi fait
Lumière devient noir
Beauté devient laid

 D’un  cœur en fusion
Amour désolation
Vie en extinction

 Monde, désolation
Où trouver la force
De reconstruction ?

 C’était un grand cri
Un avertissement
Proche du chambardement.

 JD. Le 5 avril 4h du mat.

Suite de Val, merciiii

Le troll lut, à voix haute, ce qu’il y avait marqué sur le petit singe en peluche (qu’il venait de trouver dans le coffre de la maman Trolloïde (celle qui avait des boucles d’oreilles en forme de cloches, et un chien qui s’appelait Polémique) (je précise ce fait de la plus haute importance pour ceux et celles qui passent par ici et qui ne saurait pas qu’un troll raisonne pas emboîtement successifs))))

« Ca-res-se ma tê-te avec ta main gau-che

et ton vœu j’ex-au-cerai… »

Le troll fut tout ému à l’idée de voir son vœu exaucé : il n’en pouvait plus de la solitude au fond de son tunnel. La nuit, il ne rêvait plus que de conflits endiablés, d’empoignades homériques, de sorties exaltées. Sans réfléchir plus, il se décida aussitôt à formuler son vœu : Il caressa alors la tête du petit singe de ses trois doigts griffus et commença à scander bien fort « Il me faut une Trollesse, une drôlesse, pour faire d’abominables et repoussants bébés trolls, je l’imagine verte sur le corps, un visage hideux et blanc comme de la craie, grande comme un immeuble, avec un nez en forme de trompette »

Soudain, un énorme bruit se fit entendre et dans un nuage de fumée, notre troll (qui raisonnait toujours par emboîtements successifs) s’écria « Caramba et troll de bique, c’est pas possible, c’est une catastrophe qui dépasse l’entendement, quelle idée d’avoir formulé un tel souhait », et il se rendit compte, effaré, qu’il avait caressé le singe de la main droite et pas de la gauche. Sa dulcinée avait l’air d’une……

A vous d’inventer la suite ……


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Auteur : ecrimagine

La lecture, l'écriture, la photographie et l'observation de la nature, sont pour moi de bonnes sources d'apaisement, de relaxation, d'imagination, d'évasion, de partage, de découverte,...

9 réflexions sur « Trolls et légendes, poursuivez »

  1. Recoucou
    voici mon idée de suite 😉

    Le troll lut, à voix haute, ce qu’il y avait marqué sur le petit singe en peluche (qu’il venait de trouver dans le coffre de la maman Trolloïde (celle qui avait des boucles d’oreilles en forme de cloches, et un chien qui s’appelait Polémique) (je précise ce fait de la plus haute importance pour ceux et celles qui passent par ici et qui ne saurait pas qu’un troll raisonne pas emboîtement successifs))))

    « Ca-res-se ma tê-te avec ta main gau-che

    et ton vœu j’ex-au-cerai… »

    Le troll fut tout ému à l’idée de voir son vœu exaucé : il n’en pouvait plus de la solitude au fond de son tunnel. La nuit, il ne rêvait plus que de conflits endiablés, d’empoignades homériques, de sorties exaltées. Sans réfléchir plus, il se décida aussitôt à formuler son vœu : Il caressa alors la tête du petit singe de ses trois doigts griffus et commença à scander bien fort « Il me faut une Trollesse, une drôlesse, pour faire d’abominables et repoussants bébés trolls, je l’imagine verte sur le corps, un visage hideux et blanc comme de la craie, grande comme un immeuble, avec un nez en forme de trompette »

    Soudain, un énorme bruit se fit entendre et dans un nuage de fumée, notre troll (qui raisonnait toujours par emboîtements successifs) s’écria « Caramba et troll de bique, c’est pas possible, c’est une catastrophe qui dépasse l’entendement, quelle idée d’avoir formulé un tel souhait », et il se rendit compte, effaré, qu’il avait caressé le singe de la main droite et pas de la gauche. Sa dulcinée avait l’air d’une……

    A vous d’inventer la suite ……

    Texte paru aussi ici : http://l-echo-des-ecuries.over-blog.com/article-tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-117333563.html
    j’espère que ce texte sera poursuivi , j’ai hâte d’en savoir plus sur cette dulcinée 😉

    Bonne journée Cécile

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  2. Une belle idée cette chaîne d’ecriture sur les trolls 🙂 je vois si une idée germe et je reviens 🙂
    Bon dimanche Cécile

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  3. oui, bonne idée. Je vais attendre voir s’il y a d’autres participants et puis je mettrai ton poème. Merci ! bonne soirée et bon week-end

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  4. La seconde raison, bien sûr, c’est que cette maman traînait un vilain chien qu’elle avait appelé « Polémique », ce chien trop nourri, faisait très peur, encore plus peur que le vrai monstrueux Troll, dernier de sa génération.
    C’est certain, les Trolls raisonnent par emboîtements successifs et cette femelle trolle devait résonner très fort, elle avait, en plus de sa sueur luminescente, deux cloches en guise de boucles d’oreilles. Deux cloches qui résonnaient très fort.
    Son chien méchant bien nourri appelé Polémique, sa luminescence sous ses bras adipeux, ses cloches résonnantes sans raison, son mariage avec un humain qui n’y a vu que du feu : tout cela faisait d’elle une femelle Troll amoureuse du feu du tonnerre des tremblements de terre et des volcans mais pas trop de sa vie dans ce monde d’ici. Et croyez moi, le pauvre gamin n’était pas à la fête avec une mère pareille !
    Notre Troll qui se croyait le plus moche et le plus méchant du monde des cavernes, arrêta sa course folle, fit demi tour et alla vite chercher dans la grande caisse de déguisements un costume tout autre pour ne plus jamais être Troll.
    Et vous savez ce qu’il a trouvé au fond de ce grand coffre ?
    Un joli petit singe avec une plaque autour du cou où le Troll a pu lire ceci :
    « Caresse ma tête avec ta main gauche
    et ton vœu j’exaucerai… »

    (A vous de continuer l’histoire, rappelez vous, le Troll est immense, méchant et moche, ce n’est pas un elfe ni un gentil lutin.)

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